En ligne : texte de présentation du volume 55, no 2, « Écrire après le cinéma »

Le texte de présentation du prochain numéro d’Études françaises, « Écrire après le cinéma », sous la direction de Jan Baetens et Nadja Cohen, peut désormais être consulté ici.

 

Abordant les effets du cinéma sur la littérature et les nouvelles manières de penser et d’écrire à l’ère de la culture cinématographique, ce dossier rassemble des contributions permettant d’analyser les réponses de l’écrit à l’écran, du début du xxe siècle à nos jours. Un premier ensemble d’articles analyse le rôle attribué au cinéma dans certaines évolutions du système des genres en littérature : si la référence filmique sert parfois au discrédit des genres existants, comme chez Henri Michaux par exemple, il en va toutefois plus souvent d’une reconfiguration que d’une destruction des genres littéraires dans de nombreux autres cas, étudiés par plusieurs contributeurs dans des romans français contemporains comme ceux de Pierric Bailly ou de Céline Coulon. Un deuxième ensemble d’articles se demande ensuite quels liens ces changements entretiennent avec d’autres formes d’interactions entre littérature et cinéma, comme les adaptations littéraires, l’imitation verbale de techniques cinématographiques, ou le recours à un imaginaire ou des thèmes typiques du monde du cinéma comme chez Jean-Philippe Toussaint ou Christine Montalbetti. Enfin, trois études, interrogeant de manières différentes le lien de l’écrit à l’écran, émettent l’hypothèse que le cinéma pourrait aussi inviter à la création de nouveaux genres littéraires comme le ciné-roman-photo, les journaux de tournage ou les romans de la projection.

Entre public et privé. Lettres d'écrivains depuis le XIXe siècle

Volume 55

Numéro 1

2019

184 pages

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Résumé

Les lettres d’écrivains, de la seconde moitié du XIXe siècle jusqu’à nos jours, constituent un lieu de tension ou d’échange – elles forment l’espace d’une négociation « moderne » – entre privé et public. Tel est le postulat que nous explorons dans le dossier « Entre public et privé : lettres d’écrivains depuis le XIXe siècle » en nous penchant sur les lettres inédites échangées entre Georges Hérelle et ses amis, Romain Rolland et Louise Cruppi, ainsi que sur les correspondances publiées d’Émile Zola et d’Anny Duperey et Nina Vidrovitch et, enfin, sur des « lettres » jamais envoyées, de réflexion ou d’hommage, signées par Pascale Roze et Linda Lê. Les écrits qui nous intéressent ici, dans la mesure où ils permettent à leurs auteurs de faire entendre leurs préoccupations à la fois intimes, sentimentales et sociales ou politiques, montrent qu’à l’époque moderne et contemporaine, la lettre d’écrivain, qu’elle soit publiée ou non, est un lieu d’exposition, souvent aussi de dissimulation, où l’auteur cherche à renégocier son identité et ses relations, son langage et sa position, dans le champ littéraire ou professionnel comme dans la vie affective.

Numéro préparé par Margot Irvine et Karin Schwerdtner

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Le prix de la revue Études françaises 2019 décerné à Marie‑Claire Blais

Le jury de l’édition 2019 du prix de la revue Études françaises, composé de Patrick Poirier (Directeur général des Presses de l’Université de Montréal), de Francis Gingras (ancien directeur d’Études françaises), de Marie-Pascale Huglo (écrivaine, membre du comité de rédaction) et d’Élisabeth Nardout-Lafarge (directrice de la revue), a choisi Marie-Claire Blais.

Le lancement de À l’intérieur de la menace aura lieu le mardi 9 avril 2019, à compter de 17h 30 à la Librairie Olivieri (5219, chemin de la Côte-des-Neiges, Montréal), en présence de Marie-Claire Blais.

 

Depuis La belle Bête en 1959 jusqu’à Une réunion au bord de la mer, dixième volume de la série Soifs paru en 2018, l’œuvre de Marie-Claire Blais, l’une des plus importante de la littérature québécoise, traduite dans une quinzaine de langues, commentée, adaptée au théâtre et au cinéma, saluée par de nombreuses reconnaissances, ici et ailleurs, compte plus d’une soixantaine de titres, roman, essais, poésie et théâtre. L’écrivaine québécoise qui vit à Key West depuis de nombreuses années a signé, avec Soifs, une vaste fresque américaine écrite en français, unique dans la littérature contemporaine.

À l’intérieur de la menace poursuit autrement la même exploration. En écho aux derniers tomes de la série Soifs et dans le prolongement des Carnets américains, cet essai – chronique de l’actualité états-unienne et méditation sur les dangers de notre temps – enregistre, à la manière d’un sismographe affolé, les soubresauts de l’ère Trump, du scandale des enfants migrants séparés de leurs parents à la frontière du Mexique à la nomination du juge Kavanagh à la Cour suprême. Marie-Claire Blais pose ici le même regard généreux et inquiet sur un monde ébranlé et dangereux, on retrouve le même souci des opprimés, la même langue, les mêmes images, au service d’une urgence devant laquelle elle ne peut pas se taire. Exprimant d’un même souffle l’indignation, la colère, la consternation et l’angoisse de l’avenir, elle fait surgir des images – une jeune femme qui danse avec son petit garçon, un bambin nu aperçu dans un bidonville – qui saisissent et perturbent les lecteurs et qui font la force de son écriture.

À l’occasion de ce lancement, sera soulignée la parution de deux ouvrages collectifs consacrés à son œuvre :

  • Daniel Letendre et Élisabeth Nardout-Lafarge (dir.), Lectures de Marie-Claire Blais, (Montréal, Presses de l’Université de Montréal, 2019) ;
  • Séminaire « Lectures de Soifs » (textes réunis et édités par Élisabeth Nardout-Lafarge, Montréal, Les cahiers de recherche du CRILCQ, 2019).

Le regard et la proie

Volume 54

Numéro 2

2018

144 pages

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Résumé

L’imaginaire de la prédation est un imaginaire de la limite transgressée entre le chasseur et la proie, l’humain et l’animal, dans des scénarios qui brouillent les frontières entre les uns et les autres. Figure classique de l’objet du désir, et de son improbable maîtrise, la proie semble y apparaître en un point où le regard parvient à divers degrés de fascination, de la visualité exacerbée par l’attente ou le guet jusqu’au moment fatal où la proie fait image. C’est dans la perspective des approches de l’imaginaire que ce dossier propose de réfléchir au paradigme de la prédation en littérature, entre imagination et aliénation du regard, absence et surreprésentation de l’image, voire ses métamorphoses à l’ombre du mimétisme. Au sein de ce paradigme, toutes les polarités, toutes les rivalités peuvent indéfiniment se retourner. Ce qui voit peut être vu, ce qui chasse peut être chassé, ce qui dévore peut être dévoré. C’est pourquoi toute histoire de chasse, tout récit de prédation, témoigne de la puissance spéculaire de l’imaginaire, une puissance de réversibilité qui ne cesse d’ouvrir le regard à ce qui, inlassablement, lui échappe dans ce qu’il poursuit.

Numéro préparé par Martin Hervé et Alexis Lussier

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Mettre en livre. Pour une approche de la littérature médiévale

Volume 53

Numéro 2

2017

187 pages

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Résumé

Pendant plus de cinq siècles, l’objet qu’est le livre imprimé a conditionné notre manière de recevoir les textes et de penser la littérature. Toutefois, les pratiques numériques et les mutations des habitudes de lecture qu’elles entraînent nous ont rendus plus sensibles à la spécificité du livre imprimé et à l’historicité de ce format. Parallèlement, les deux dernières décennies de la recherche médiévistique ont été caractérisées par un regain d’intérêt pour la matérialité du codex médiéval et les spécificités de la textualité qui en découlent. L’ambition de ce numéro, défendue dans les travaux de nombreux chercheurs actuels, en Amérique du Nord comme en Europe, est de montrer que codicologie et philologie ne sont pas nécessairement des disciplines extérieures à la critique littéraire. Ces deux approches privilégiées ici nous permettent de penser le livre et, par là, la littérature médiévale.

Numéro préparé par Anne Salamon

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Relisons Ducharme

Études françaises salue la mémoire de l’écrivain Réjean Ducharme, décédé le 21 août 2017. Dès 1975 (vol. 11, no 3-4), la revue consacrait l’œuvre en appelant à la « relecture » des quatre romans qui la constituaient alors, L’Avalée des avalés (1966), Le nez qui voque (1967), L’Océantume (1968) et La Fille de Christophe Colomb (1969). Ce dossier souvent cité, préparé par Nicole Deschamps avec la collaboration de Ghislaine Legendre, Charlotte Melançon, Diane Richer, André-Guy Robert et Georges-André Vachon, comporte, entre autres, un fragment inédit de L’Océantume que G.-A. Vachon présente comme un « fragment détaché d’un ouvrage imaginaire, second cycle de la quête de Iode Ssouvie (qui est peut-être devenu La Fille de Christophe Colomb.) » (« Lire, relire… »)

 

 

L’œuvre de Réjean Ducharme à Études françaises(en plus du dossier cité plus haut)  :

 

Jean-Cléo Godin, compte-rendu de L’Avalée des avalés, vol. 3, no 1, 1967, p. 94-101.

———, compte-rendu de  Réjean Ducharme, Le Nez qui voque, Paris, Gallimard, 1967, 275 p. , vol. 3, no 4, 1967, p. 447-449.

———, compte rendu de  Réjean Ducharme, L’Océantume, Paris, Gallimard, 1968, 190 p. , vol. 5, no 1, 1969, p. 100-102.

Laurent Mailhot,  Le théâtre de Réjean Ducharme , vol. 6, no 2, 1970, p. 131-157.

Léo-Paul Desaulniers,  Ducharme, Aquin: conséquences de la « mort de l’auteur » , vol. 7, no 4, 1971, p. 398-409.

André Gervais, L’hiver de force, comme rien , vol. 10, no 2, 1974, p. 183-191.

Gilles Marcotte, Réjean Ducharme, lecteur de Lautréamont , vol. 26, no 1, 1990, p. 87-127.

Lise Gauvin, La place du marché romanesque : le ducharmien, vol. 28, no 2-3, 1992, p. 105-120.

Yannick Gasquy-Resch,  Le brouillage du lisible : lecture du paratexte de L’Hiver de force, vol. 29, no 1, 1993, p. 37-46.

Marie-Hélène Larochelle,  Fuites et invectives dans les romans de Réjean Ducharme , vol. 44, no 1, 2008, p. 25-36.

Martine-Emmanuelle Lapointe,  Hériter du bordel dans toute sa splendeur. Économies de l’héritage dans Va savoir de Réjean Ducharme , vol. 45, no 3, 2009, p. 77-93.

Élisabeth Nardout-Lafarge,  L’usure du rire chez Réjean Ducharme, vol. 47, no 2, 2011, p. 121-129.

———,  Gilles Marcotte, lecteur de Réjean Ducharme , vol. 53, no 1, 2017, p. 133-141.

Présences de Gilles Marcotte

Volume 53

Numéro 1

2017

158 pages

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Résumé

Qu’une gerbe d’études, d’essais et de témoignages s’intitule Présences de Gilles Marcotte n’est que pure justice. L’auteur du Roman à l’imparfait et de La prose de Rimbaud, qui présentait son travail comme un accompagnement, qu’il se soit agi de suivre des jeunes chercheurs dans leur progression ou de faire équipage avec l’écriture d’un poème pour l’entendre au plus creux de son murmure, demeure présent pour nous. Ce numéro réunit des interventions qui mettent en valeur de multiples facettes du travail de Gilles Marcotte. On y lit des textes sur ses romans et ses nouvelles, sur ses essais et sa conception de la critique littéraire, sur son apport fondamental à la sociocritique, sur son approche de la poésie, sur son invention personnelle de Montréal, sur sa vision du XIXe siècle. À cela s’ajoutent des fragments libres qui évoquent de façon plus intime la personne et la pensée de celui qui répondait naguère en ces termes à une question sur l’avenir du vers en poésie : « Nous vivons de la mémoire du monde : tout a un avenir, tout peut avoir du sens. »

Numéro préparé par Micheline Cambron, Pierre Popovic et le comité de rédaction

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Congrès annuel de l’Acfas : table ronde

Dans le cadre du 85e congrès annuel de l’Acfas, Élisabeth Nardout-Lafarge, directrice d’Études françaises, participera à une table ronde consacrée aux « Revues intellectuelles et savantes de langue françaises au Québec ». L’événement a lieu le 8 mai prochain, au local 210 du pavillon Leacock de l’Université McGill, Montréal.

Plus de détails ici.

Pour le programme complet du congrès de l’Acfas : visitez le site de l’organisme.

Pierre Nepveu sur L’homme rapaillé, prix de la revue Études françaises 1970

À lire sur le site Udemnouvelles, un court entretien avec Pierre Nepveu, ancien directeur d’Études françaises, autour de la publication de L’Homme rapaillé de Gaston Miron, prix de la revue 1970.

http://nouvelles.umontreal.ca/article/2017/01/18/sans-universitaires-il-n-y-aurait-pas-eu-d-homme-rapaille/

 

 

Il y a vingt ans, Gaston Miron.

À la criée du salut, nous voici
armés de désespoir
 

Gaston Miron1

 

 

Gaston Miron s’est éteint le 14 décembre 1996, il y a tout juste vingt ans.  En 1998, un numéro double d’Études françaises intitulé « Le poète dans la cité » lui a été consacré (vol. 35, no 2-3). Lise Gauvin y rappelle en introduction les liens forts qui unissent Études françaises à Gaston Miron, récipiendaire, en 1970, du prix de la revue pour L’homme rapaillé dont ce fut la première édition. Depuis, l’œuvre s’est enrichie de la publication d’inédits, Poèmes épars 2 en 2003, Un long chemin. Proses 1953-19963 en 2004, L’avenir dégagé. Entretiens 1959-19934 en 2010 et Lettres 1949-19655 en 2015. D’autres ouvrages, Album Miron6 de Marie-Andrée Beaudet en 2006 et Gaston Miron. La vie d’un homme7 de Pierre Nepveu en 2011, sont venus éclairer le destin de l’homme et du poète. Les deux volumes de « Douze hommes rapaillés8 » et de nombreux spectacles, disques, documentaires continuent de faire entendre les poèmes de Miron qui ont aussi fleuri sur les pancartes et dans les discours du printemps 2012 :

 

Nous avançons nous avançons le front comme un delta
Goodbye Farewell
Nous reviendrons, nous aurons à coeur le passé
Et à force d’avoir pris en haine toutes les servitudes,
Nous serons devenus des bêtes féroces de l’espoir
9.

 


 

1. Gaston Miron, « La route que nous suivons » dans L’homme rapaillé, Troisième édition, version définitive. Poèmes, préface de Pierre Nepveu, Montréal, Édition Typo, 1998, p. 53-54.

2. Gaston Miron, Poèmes épars (éd. Marie-Andrée Beaudet et Pierre Nepveu), Montréal, L’Hexagone, coll. « L’appel des mots », 2003

3. Gaston Miron, Un long chemin. Proses 1953-1996 (éd. Marie-Andrée Beaudet et Pierre Nepveu), Montréal, L’Hexagone, 2004.

4. Gaston Miron, L’avenir dégagé. Entretiens 1959-1993 (éd. Marie-Andrée Beaudet et Pierre Nepveu), Montréal, L’Hexagone, 2010.

5. Gaston Miron, Lettres. 19449-1965 (éd. Mariloue Sainte-Marie), Montréal, L’Hexagone, 2015.

6. Marie-Andrée Beaudet, Album Miron, Montréal, L’Hexagone, 2006.

7. Pierre Nepveu, Gaston Miron. La vie d’un hommeBiographie, Montréal, Boréal, 2011.

8. Douze hommes rapaillés, 2 vol., Montréal, Spectra, 2008 ; voir aussi le spectacle mis en scène par Marc Béland, Festival d’été de Québec, 2011.

9. « La route que nous suivons » cité par Gabriel Nadeau-Dubois, « Le souffle le plus long » (7 avril 2012), dans Maude Bonenfant, Anthony Glinoer, Martine-Emmanuelle Lapointe (dir.), Le printemps québécois. Une anthologie, Montréal, Écosociété, 2013, p. 101.

(Voir aussi, au sujet de Gaston Miron récipiendaire du Prix de la revue Études françaises : « Entretien avec Jacques Brault », vol. 50, nos 1-2, p. 51-64.)

Voix de Mallarmé

Volume 52

Numéro 3

2016

171 pages

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Résumé

Si le silence, comme l’écrit Bertrand Marchal, figure parmi « les clichés qui font une escorte obligée [au nom de Mallarmé] », un survol des propositions de Mallarmé témoigne pourtant de considérations sur la dimension vocale du fait langagier. Dans Les Mots Anglais et ses Notes sur le langage, posthumes, Mallarmé évoque par exemple la nécessaire « lecture à voix haute des bons auteurs » comme critère d’appréciation. Si le vers rémunère « le défaut des langues », Mallarmé dit aussi que c’est par « des touches y répondant en coloris ou allure, lesquelles existent dans l’instrument de la voix ». En aval, la voix participerait donc à la réception plénière du langage totalisant d’un poème ; en amont, le poète aurait, selon Mallarmé, déjà conscience de cette nécessité en manipulant le langage afin que l’œuvre soit dépositaire de cette vocalité dont elle assure l’écho. Ce dossier s’attache à la question de la restitution de la voix comme enjeu poétique chez Mallarmé mais aussi à celle des voix, en son sens pluriel, alors que les contributions réunies permettent de dessiner une topographie du « vocal » dans l’œuvre mallarméenne et ses alentours.

Numéro préparé par Luc Bonenfant et Julien Marsot

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[Audio] Table ronde : « Nouvelles maisons d’édition, nouvelles perspectives en littérature québécoise ? »

 

 

Affiche Table ronde

 

 

Le 16 septembre 2016 a eu lieu au Centre de recherche interuniversitaire sur la littérature et la culture québécoises (CRILCQ, site Université de Montréal) une table ronde à l’occasion du lancement du vol. 52, no. 2 d’Études françaises : « Nouvelles maisons d’édition, nouvelles perspectives en littérature québécoise ? ».

Manon Auger, Pierre-Luc Landry et Benoît Melançon y ont abordé quelques-uns des enjeux traités par le dossier dans le cadre d’une discussion animée par Andrée Mercier et Élisabeth Nardout-Lafarge, qui ont coordonné le numéro.

La captation audio de l’événement est disponible ici :

 

L’avalée des avalés au Registre du patrimoine culturel du Québec

Réjean Ducharme a eu 75 ans le 12 août. La parution de son premier roman, L’avalée des avalés, vient d’être « désignée événement historique » par le ministre de la Culture et des Communications du Québec.

Dans son compte-rendu du roman, Jean-Cléo Godin affirme : « L’œuvre est lancée, avec un fracas inhabituel. » À l’ouverture du numéro double consacré à Ducharme tout juste 10 ans plus tard sous le titre « Avez-vous relu Ducharme ? », Georges-André Vachon écrit quant à lui que « depuis L’avalée des avalés, Ducharme n’a pas cessé d’inquiéter ses lecteurs ».

Si les aventures de Bérénice Einberg sont inscrites aujourd’hui au Registre du patrimoine culturel du Québec, de nombreux collaborateurs à Études françaises ont, ces cinquante dernières années, pris la mesure de la persistance de ce « fracas » et relayé cette « inquiétude ».

Études françaises se réjouit donc de cette nouvelle et profite de cet anniversaire pour inviter ses lecteurs à lire (et relire !) Ducharme. Dans la foulée de ces (re)découvertes, le lecteur pourra consulter, entre autres, les articles suivants :

 

« Effervescence » de l’édition québécoise : le point de vue d’un libraire

Le dernier numéro d’Études françaises, « Nouvelles maisons d’édition, nouvelles perspectives en littérature québécoise ? » (vol. 52, no 2), saura certainement intéresser Yves Guillet, qui a pendant trente ans géré la librairie Le Fureteur (Saint-Lambert, Québec). Au moment de prendre sa retraite, il s’entretient avec la journaliste Nathalie Collard de La Presse+ (7 août 2016) : « Depuis une dizaine d’années, il y a plein de petits éditeurs qui sont apparus : Le Quartanier, Cheval d’août, Marchand de feuilles, Éditions de ta mère, etc. C’est intéressant comme phénomène. On sent qu’ils sont bien implantés, qu’ils rejoignent déjà un lectorat qui a une certaine importance. »

À lire ici.

Nouvelles maisons d’édition, nouvelles perspectives en littérature québécoise ?

Volume 52

Numéro 2

2016

180 pages

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Résumé

L’apparition, au tournant des années 2000, de nombreuses maisons d’édition (dont Marchand de feuilles en 2000 ; Le Quartanier et Rodrigol en 2002 ; Alto et Ta mère en 2005 ; Héliotrope en 2006 ; La Mèche en 2010 ; Le Cheval d’août en 2014 pour n’en citer que quelques-unes), a été saluée comme « une renaissance » de la littérature du Québec. L’ampleur du phénomène et sa concentration dans le temps incitent à voir dans ce changement du paysage éditorial québécois une transformation susceptible d’affecter également et proportionnellement la pratique littéraire, tant sur le plan esthétique de la production que sur le plan critique de la réception. C’est l’hypothèse que ce dossier souhaite mettre à l’épreuve en confrontant l’étude de quelques-unes des pratiques éditoriales de ces nouvelles maisons à l’analyse de deux enjeux critiques majeurs de la littérature québécoise, l’identité et la langue, interrogés dans des corpus contemporains. En éclairant certains aspects du fonctionnement de maisons d’édition dont la création, en une décennie, constitue l’un des réaménagements les plus visibles du champ littéraire, ce dossier souhaite en interroger les conséquences pour la fiction narrative des années 2000 au Québec. Il propose une première réflexion, forcément exploratoire, sur la nature et l’étendue des changements qui s’opèrent et sur les critères qui permettent de les mesurer.

Numéro préparé par Andrée Mercier et Élisabeth Nardout-Lafarge

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[Média] « Des sous-produits éditoriaux au secours de la littérature »

Dans son article « Des sous-produits éditoriaux au service de la littérature. Stratégies de construction d’image chez les éditeurs québécois contemporains » paru dans le vol. 52, no 2 d’Études françaises, René Audet répertorie les traces de diverses « stratégies de construction d’image » mises de l’avant ces dernières années, notamment sur le web, par quelques éditeurs québécois.

Dans l’article, un astérisque et un numéro sont placés entre parenthèses et renvoient à un item de la Médiagraphie. Ceux-ci, suivant le même principe organisationnel, sont reproduits ici sous forme de captures d’écran, en guise de complément à la lecture. Toutes les adresses complètes des sites sources se trouvent à la fin de l’article.

 

 

En ligne : texte de présentation du vol. 52, no 2, « Nouvelles maisons d’édition, nouvelles perspectives en littérature québécoise ? »

Préparé par Andrée Mercier (U. Laval) et Élisabeth Nardout-Lafarge (U. de Montréal), le prochain numéro, « Nouvelles maisons d’édition, nouvelles perspectives en littérature québécoise? » (vol. 52, no 2), vient de paraître. Disponible ici pour téléchargement, le texte de présentation du dossier, intitulé « Les lieux du changement ? ».

Bonne lecture !

 

[Vidéo] Table ronde : « Écrire en français à l’ère du numérique »

Le 18 mars 2016, dans le cadre de la Journée internationale de la Francophonie, la table ronde « Écrire en français à l’ère du numérique » réunissait Yves Gingras (Université du Québec à Montréal), Benoît Melançon (Université de Montréal) et Tanja Niemann (consortium Érudit). Ils ont alors abordé, à l’invitation de Richard Marcoux (Université Laval), la situation de l’édition scientifique (livres et revues) à l’ère numérique.

Une captation vidéo de cette table ronde est disponible sur Youtube :

 

La figure du père dans les littératures francophones

Volume 52

Numéro 1

2016

163 pages

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Résumé

Le père n’a généralement pas bonne presse en littérature et la production francophone n’échappe pas à cette règle. Le père absent, volage, fou ou irresponsable de nombreux romans caribéens s’oppose le plus souvent au père dominant des œuvres maghrébines et africaines, tyran craint dans la sphère familiale mais impuissant devant le pouvoir colonial. Ces représentations ont donné lieu à des analyses qui reconduisent pour la plupart ce constat, mais en comparaison de l’attention portée à la mère, voire à l’enfant, le personnage paternel demeure assez peu exploré par la critique. Or réfléchir à la question du père dans les littératures francophones, c’est certes interroger la violence du système post-colonial qui a soit exacerbé le pouvoir patriarcal des sociétés traditionnelles, soit détruit dès la « scène primitive » la possibilité d’une paternité viable, mais c’est aussi tenter de voir dans quelle mesure l’imaginaire francophone a renouvelé ou fait évoluer cette figure pour sortir de ces paradigmes. Personnage romanesque ou ombre tutélaire, le père est exploré dans ce numéro comme figure parentale, symbolique et littéraire. Car penser les rapports au père ou à la paternité – et en particulier pour ce qui est des littératures francophones – implique également un retour aux écrivains fondateurs de la francophonie. Entre le désir de défier et la volonté de lui donner une voix, le père se révèle dans ce dossier sous de multiples visages, portraits riches et nuancés, loin des représentations stéréotypées qui ont fait sa réputation.

Numéro préparé par Ching Selao

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La corde bouffonne. De Banville à Apollinaire

Volume 51

Numéro 3

2015

204 pages

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Résumé

Faire « vibrer la corde bouffonne », tel est le programme que s’assigne Théodore de Banville au seuil des Odes funambulesques en 1857, liant durablement poésie et comique. Sous le double patronage de Heine et d’Aristophane, ce recueil à dominante satirique rejoint sur bien des points l’essai philosophique de Baudelaire, De l’essence du rire paru deux ans plus tôt. Au sein d’une œuvre apparemment unique en son genre, l’expression funambulesque représente en vérité une scansion majeure dans l’histoire de la poésie française. D’un côté, elle puise ses moyens dans la caricature, de l’autre, elle s’adosse à la fantaisie. Certes, la corde bouffonne n’est pas toujours drôle. Elle se révèle même souvent mélancolique et grinçante. Mais elle procède d’un dessein original puisqu’il s’agit pour Banville, par ailleurs théoricien longtemps admiré du Petit traité de poésie française (1872), d’inventer « une nouvelle langue comique versifiée », centrée notamment sur la rime. Ainsi s’amorce une tradition qui compte dans ses rangs aussi bien Rostand et Verlaine qu’Apollinaire ou Jarry. Du funambulesque au mirlitonesque s’opère de la sorte une mise en crise du « lyrisme », enfin délesté du pathos romantique et propre à ouvrir le poème à son indéfinition ou à sa redéfinition. Autant de voies possibles se dessinent alors qui alternent la virtuosité et le « mal écrire ». Important les procédés théâtraux jusqu’à la cocasserie et à la fumisterie, le comique use d’équivoques prosodiques comme de stratégies parodiques, visant en priorité la dégradation, voire la déformation du poétique.

Numéro préparé par Arnaud Bernadet et Bertrand Degott

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Toucher des yeux. Nouvelles poétiques de l’ekphrasis

Volume 51

Numéro 2

2015

232 pages

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Résumé

À la croisée de la littérature, de la philosophie, de l’esthétique et des Visual Studies, ce dossier aborde la question des arts du point de vue de la déconstruction, à partir des travaux de Jacques Derrida, Jean-Luc Nancy, Hélène Cixous et Georges Didi-Huberman. Il explore plus précisément l’ekphrasis et les nouvelles poétiques que cette figure suscite dans les œuvres de ces philosophes et écrivains. Chez chacun des auteurs, il s’agit moins d’écrire « sur » l’œuvre d’art que d’aller à la rencontre de ce qui, en elle, récuse toute appropriation ou traduction. Comment dès lors en parler ? Cette interrogation conduit à des approches multiples et singulières, voire idiomatiques, et permet de mesurer l’apport des concepts issus de la déconstruction, sa critique de l’appareil optique, de la représentation et de la visibilité/invisibilité, de l’image. En soulignant les enjeux esthétiques, philosophiques et éthiques engagés pour ces penseurs par l’œuvre d’art, ce numéro met ainsi en relief leurs axiomes les plus inventifs dans un champ qui ne fut jamais confiné pour eux dans la désignation ancienne des « beaux-arts », mais bien toujours saisi comme le lieu mouvant d’une véritable pensée, d’un « penser voir » autrement.

Numéro préparé par Ginette Michaud

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Jean Genet, le Québec et l’Amérique

Volume 51

Numéro 1

2015

161 pages

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Résumé

Si Jean Genet a passé peu de temps en Amérique du Nord, la rencontre de l’écrivain avec ce continent a été déterminante. Non seulement les États-Unis ont inspiré continument les derniers écrits de Genet, mais l’œuvre et les interventions militantes de ce dernier ont trouvé dans toute l’Amérique du Nord un écho tant politique que littéraire, cinématographique et dramatique. Ce dossier vise à rendre compte de cette rencontre entre l’écrivain français et la vie politique et culturelle nord-américaine, en interrogeant non seulement la place de l’Amérique du Nord dans le parcours et l’œuvre de Genet, mais aussi l’héritage, souvent scandaleux et fasciné, que Genet a laissé dans les deux territoires américains qu’il a traversés : les États-Unis et le Québec. Ainsi, revenant sur l’importance bien connue des États-Unis dans le parcours de Genet, le dossier propose aussi, pour la première fois, d’explorer les liens entre l’écrivain et le Québec.

Numéro préparé par Mathilde Barraband et Hervé Guay

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Volume jubilaire

Volume 50

Numéro 3

2014

119 pages

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Résumé

Études françaises a cinquante ans. À travers les cinquante volumes de la revue publiés entre février 1965 et décembre 2014 se lit la position singulière qu’elle a affirmée à l’égard de la critique littéraire, de la théorie et de l’histoire de la littérature, se distinguant dans le monde des revues savantes et de l’enseignement supérieur tout en contribuant à la construction d’un corpus « national » et à l’invention de la littérature québécoise comme objet et comme discipline. Ce dernier numéro du volume jubilaire porte à la fois sur l’histoire de la revue, prisme intéressant pour observer l’évolution intellectuelle et culturelle au Québec, notamment dans les circonstances particulières de l’affirmation d’une littérature québécoise, et sur son avenir qui suppose aujourd’hui de penser le rôle et la place d’une revue d’études littéraires consacrées aux cultures d’expression française dans le contexte de l’édition numérique. Au moment de célébrer son demi-siècle, la revue Études françaises doit trouver comment continuer à jouer ce rôle d’incubateur de littérature dans un environnement en mutation et aux frontières instables : « faire la littérature » sur le Web, tout en respectant sa mission savante. Dans ce numéro qui vient clore notre cinquantième volume, il est question du passé, de l’actualité et de l’avenir de la revue. Ainsi, avec ce regard porté des deux côtés du seuil, ce volume est parfaitement jubilaire : l’occasion de cet anniversaire était trop belle pour ne pas prendre résolument le parti du passage, celui du témoin entre deux directeurs, et celui du temps : révolu, transitoire et ouvert.

Numéro préparé par Francis Gingras

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Volume jubilaire

Volume 50

Numéro 1-2

2014

192 pages

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Résumé

Les anniversaires offrent d’utiles temps d’arrêt pour se situer par rapport au passé et s’interroger sur ce que pourrait être le futur. La parution du cinquantième volume d’une revue universitaire, phénomène encore assez rare dans l’histoire de l’édition savante au Québec, a semblé un heureux prétexte pour consacrer la totalité de ce volume au rôle que la revue Études françaises a joué dans la vie littéraire québécoise et pour envisager l’avenir en insistant sur la place de notre revue dans la Cité au moment où des changements importants s’opèrent dans les modes de diffusion de la connaissance. Le numéro double qui ouvre ce volume jubilaire est ainsi entièrement consacré au prix de la revue Études françaises et à ses lauréats qui ont répondu de manière assez exceptionnelle à la mission que se donnait explicitement la revue d’être « un lieu où la littérature se fait ». La qualité des lauréats du prix constitue la meilleure preuve que la revue remplit parfaitement le rôle que lui fixait son premier directeur, René de Chantal, d’être « au centre de gravité » de toutes les cultures d’expression française.

Numéro préparé par Francis Gingras

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La physiognomonie au XIXe siècle : transpositions esthétiques et médiatiques

Volume 49

Numéro 3

2013

166 pages

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Résumé

Ayant su attirer dans le champ de l’empiriquement observable des phénomènes relevant du jugement subjectif et donner l’allure d’une science à une croyance populaire, la physiognomonie a connu le succès d’une science capable de produire un savoir social particulièrement précieux dans un contexte de bouleversement des hiérarchies socioculturelles. À ce titre, elle a profondément marqué l’histoire des représentations et influencé la production et les projets d’artistes, de penseurs et d’écrivains. L’élargissement du champ d’investigation de la physiognomonie, son réinvestissement dans des constructions politiques ou sociales ainsi que les transpositions disciplinaires et médiatiques dont elle a fait l’objet, ont contribué à en faire un objet d’étude polymorphe. Les contributions réunies dans ce numéro observent les différentes manifestations de la postérité connue au XIXe siècle par le modèle physiognomonique qui postulait l’équivalence entre l’intériorité d’un individu et ses caractéristiques observables.

Numéro préparé par Valérie Stiénon et Érika Wicky

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Jean-Paul Sartre, la littérature en partage

Volume 49

Numéro 2

2013

183 pages

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Résumé

Un lieu archi-commun de l’histoire littéraire veut que Jean-Paul Sartre soit un auteur pour qui le rapport à l’autre homme de lettres se réalise toujours sur le mode de l’agression. Qui ne connaît les célèbres éreintements réservés à François Mauriac, Maurice Blanchot ou Albert Camus ? On a même voulu faire croire à une rivalité secrète opposant Sartre et Simone de Beauvoir… Pourtant, les œuvres de Sartre, comme celles de tout autre écrivain, ont la littérature en partage. La nausée, Le mur, Les mouches, Le sursis, Qu’est-ce que la littérature ?, Les séquestrés d’Altona, Les mots, L’idiot de la famille entretiennent des échanges multiples avec des textes phares signés par des auteurs aussi divers que Miguel de Cervantès, Guy de Maupassant, Roger Martin du Gard, Georges Bataille, Ernest Hemingway, Jacques Rancière et bien d’autres encore. C’est en faisant voir cette interdépendance, trop souvent laissée de côté, que les articles réunis dans « Jean-Paul Sartre, la littérature en partage » montrent comment les différentes facettes de l’écriture et de l’imaginaire sartriens sont inextricablement liées à la littérature qui se fait.

Numéro préparé par Yan Hamel

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Les lieux de la réflexion romanesque au XVIIIe siècle : de la poétique du genre à la culture du roman

Volume 49

Numéro 1

2013

180 pages

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Résumé

Le xviiie siècle constitue un moment charnière dans l’histoire du roman français : le genre se diversifie et son public s’élargit, alors même que s’élabore une importante réflexion théorique à son sujet. Plus que jamais il fait l’objet de discussions et de débats, qui contribuent au développement d’une véritable culture du roman. Cependant, la définition du roman que propose le discours poétique officiel – articulé par les traités d’éloquence ou de belles-lettres – s’appuie pour l’essentiel sur des notions élaborées au siècle précédent. Exilée de ces lourds volumes qui constituent pour nous son milieu naturel, l’élaboration d’une pensée critique sur le (nouveau) roman doit dès lors occuper d’autres espaces, investir d’autres lieux. Ce dossier entend explorer quelques-uns de ces lieux et de ces moyens de la réflexion romanesque des Lumières – du discours pédagogique ou moralisateur aux panoramas urbains, en passant par les romans eux-mêmes, point de convergence des différents discours qui s’attachent au genre.

Numéro préparé par Ugo Dionne et Michel Fournier

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Lire en contexte : enquête sur les manuscrits de fabliaux

Volume 48

Numéro 3

2012

186 pages

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Résumé

Plus de cinq cents ans après l’invention de l’imprimerie par Gutenberg, nous sommes habitués à considérer comme une évidence le fait qu’un livre contienne une seule œuvre et qu’une œuvre remplisse un seul volume. La tradition universitaire, qui consiste depuis ses origines à éditer les textes sous une forme indépendante les uns des autres, nous a elle aussi habitués à envisager les écrits du Moyen Âge comme des entités autonomes. Pourtant, au Moyen Âge, un texte bref n’est que rarement conservé dans un manuscrit dont il occuperait à lui seul la totalité des feuillets. Même s’ils ont été conçus de manière dissociée, ces textes sont en majorité transmis et lus dans des recueils réunissant un certain nombre de pièces. Durant tout le Moyen Âge, on les a donc copiés et recopiés dans des contextes manuscrits variables et chacune de ces réalisations, chaque nouvel environnement, entraîne des répercussions sur la façon dont ces écrits sont compris puisque le voisinage matériel qu’occasionne leur regroupement, les interférences qu’il suscite parfois, produit ou autorise des mises en relation toujours variées. Il est certes possible d’analyser ces diverses configurations comme autant d’états différents, mais il est aussi possible d’envisager l’ensemble qu’elles forment comme un processus résultant d’une expérience de la lecture radicalement différente de la nôtre. Afin de se rapprocher de celle-ci, on peut alors tirer profit d’un certain nombre de spécificités que présentent les recueils anciens qui, souvent, étonnent le lecteur moderne et permettent donc de toucher du doigt l’« altérité médiévale ».

Numéro préparé par Olivier Collet, Francis Gingras et Richard Trachsler

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Saint-Denys Garneau. Accompagnements

Volume 48

Numéro 2

2012

163 pages

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Résumé

Ce numéro marque le centième anniversaire de naissance du poète, né le 13 juin 1912. Il propose des relectures qui éclairent des zones peu explorées jusqu’ici de l’œuvre de Garneau ou abordent celle-ci en dialogue avec d’autres œuvres, d’ici comme d’ailleurs, d’hier à aujourd’hui. Ces différents types d’« accompagnements », selon un terme bien garnélien, ouvrent l’œuvre à des résonances nouvelles et la situent dans le contexte transnational de la littérature et de l’art. Les analyses portent sur l’ensemble de l’œuvre de Garneau, de la poésie aux écrits intimes (journal, lettres) en passant par les œuvres picturales et jusqu’aux traductions anglaises des poèmes. Ces diverses relectures ont en commun de chercher à situer le texte de Garneau dans un horizon élargi.

Numéro préparé par Michel Biron et François Dumont

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Paul-Marie Lapointe et Claude Gauvreau. Inédits

Volume 48

Numéro 1

2012

179 pages

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Résumé

Poètes de la modernité littéraire du Québec, Paul-Marie Lapointe et Claude Gauvreau demeurent des écrivains dont l’œuvre ne cesse de fasciner. Cette livraison offre au lecteur l’occasion d’accéder, par la diffusion d’inédits des deux écrivains, à leur atelier d’écriture. De Paul-Marie Lapointe sont ainsi publiés dans ce numéro les « petits poèmes animaux et autres poèmes », fragments d’une suite poétique des années 1975-1976 qui unit collages et poèmes. S’attachant à la singularité de la poétique de Paul-Marie Lapointe, de nouvelles lectures critiques examinent comment cette poésie invite encore aujourd’hui à habiter différemment le langage. De Claude Gauvreau, le lecteur trouvera l’édition critique de la Lettre à André Breton du 7 janvier 1961, un texte méconnu et pourtant de première importance pour comprendre les rapports entre l’automatisme et le surréalisme. L’ensemble s’enrichit d’un autoportrait de Claude Gauvreau rarement reproduit, de poèmes-collages et de manuscrits en fac-similé.

Numéro préparé par Gilles Lapointe

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Publics et publications dans les éloges collectifs de femmes à la fin du Moyen Âge et sous l’Ancien Régime

Volume 47

Numéro 3

2011

182 pages

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Résumé

Les éloges collectifs de femmes, qui regroupent les recueils de femmes illustres et les apologies du sexe féminin, ont souvent été versés au compte de la « Querelle des femmes » vue comme un ensemble discursif stable, partageant et réitérant une topique commune. Cependant, les contextes variés dans lesquels ces textes s’inscrivent suggèrent d’en réexaminer les spécificités et d’en préciser les enjeux ; plus spécifiquement, ils invitent à se pencher sur les publics qui, au cours des siècles, en ont renouvelé la lecture et l’interprétation. Croisant les ressources méthodologiques de la rhétorique et de l’histoire du livre, les articles de ce numéro explorent le processus de publication et la construction de publics contrastés dans des éloges collectifs de femmes composés ou traduits en français à la fin du Moyen Âge et sous l’Ancien Régime, de façon à évaluer la singularité des invitations à l’appropriation qui s’y tissent.

Numéro préparé par Renée-Claude Breitenstein

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Le rire et le roman

Volume 47

Numéro 2

2011

181 pages

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Résumé

Si le rire accompagne le roman tout au long de son aventure, c’est qu’il apparaît comme l’un des traits les plus sûrs par lesquels cet art protéiforme puisse être défini. Il paraît clair, en effet, que le roman ne peut pas être caractérisé uniquement suivant les principes qui président à la formation des genres canoniques, c’est-à-dire à partir de critères formels et performatifs, ou alors qu’un tel effort de définition, pour valable qu’il soit, ne parvient pas à cerner la spécificité du genre.

Pour mieux apprécier la nature du roman, il convient de faire intervenir un autre critère, moins concret parce que non formel, mais autrement plus décisif, en ce qu’il tient à une certaine manière de représenter et de concevoir le monde, ou mieux : à un certain esprit, ainsi que l’on nommait jadis l’humour. L’existence d’un tel esprit expliquerait qu’au cours de son histoire, le roman n’ait pas eu besoin de se figer dans une forme précise, qu’il ait pu emprunter à toutes les formes et à tous les discours, qu’il ait pu s’écrire d’abord en vers puis en prose, qu’il ait pu parodier autrui et se parodier lui-même, sans que l’acuité de son regard s’en trouve altérée.

Numéro préparé par Mathieu Bélisle

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Les exceptions françaises (1958-1981)

Volume 47

Numéro 1

2011

185 pages

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Résumé

Les années 1958-1981 montent en épingle des exceptions françaises variées et ponctuelles : l’indifférence française au fascisme, Jacques Mesrine et Albertine Sarrazin, la figure de l’énarque, les monologues de Michel Audiard, des intellectuels comme Jean-Louis Borie ou Henri Lefebvre, le punk made in France et la représentation ernalienne de la femme sont autant de cas de figure liés à l’affirmation d’une exceptionnalité hexagonale. Or ces exceptions plurielles engendrent par effet cumulatif une imprégnation des esprits qui les dispose à croire dur comme fer à l’existence d’une universalité de la différence française. Appelé « l’exception française », ce nœud d’idéologèmes passe bientôt pour une évidence et trouvera des utilités diplomatiques quand il se fondra avec l’idée d’exception culturelle lors des négociations de l’Uruguay Round, au sein du GATT, en 1986. La thèse ici défendue est que la théorie des exceptions partielles a conduit à la proclamation d’une exception globale toute théorique.

Numéro préparé par Sylvain David et Pierre Popovic

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Faute de style : en quête du pastiche médiéval

Volume 46

Numéro 3

2010

199 pages

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Résumé

Conforme à la majorité des plus récents travaux consacrés à l’hypertextualité, la dernière réévaluation en date de l’histoire du pastiche (Paul Aron, 2008) fait l’impasse sur la littérature du Moyen Âge. Ce dossier espère réhabiliter le corpus médiéval en l’incluant dans la réflexion critique et théorique sur cette pratique hypertextuelle qu’on peut définir, avec Gérard Genette, comme l’imitation en régime ludique d’un style, d’une manière. Les spécialistes réunis pour ce numéro ont accepté de tester l’hypothèse du pastiche sur un corpus varié, qui regroupe autant des formes brèves des domaines d’oc (sirventes-ensenhamens) et d’oïl (fabliaux et pièces lyriques) que différentes traditions romanesques du XIIIe au XVe siècle (Meriadeuc, L’Estoire del saint Graal et la vaste composition en prose qu’est le Perceforest).

Numéro préparé par Isabelle Arseneau

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Hergé reporter : Tintin en contexte

Volume 46

Numéro 2

2010

171 pages

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Résumé

Ce numéro étudie les liens des Aventures de Tintin avec l’histoire, la société, la politique. Il s’agit plus précisément d’objectiver les discours et les imaginaires sociaux qui pénètrent les albums et que ceux-ci relaient ou réfractent. Car l’œuvre d’Hergé a toujours été tant intemporelle (voire mythique) qu’actuelle, servant de caisse de résonance et de support iconique à l’histoire en train de se faire, de l’entre-deux-guerres à la postmodernité, en passant par l’Occupation, la Libération et la guerre froide. Sans être pour autant « l’écho sonore » de leur siècle, les albums de la série Tintin portent souvent « la trace du moment où ils ont été dessinés », comme Hergé l’avouait dans une entrevue où il se disait encore « très perméable, très influençable, et à ce titre un excellent médium… » Cette inscription flexible du social expliquerait aussi pourquoi ces albums survivent à leur créateur et continuent de susciter adaptations, commentaires et débats.

Numéro préparé par Rainier Grutman et Maxime Prévost

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Responsabilités de la littérature : vers une éthique de l’expérience

Volume 46

Numéro 1

2010

137 pages

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Résumé

De Walter Benjamin à Thomas Pavel, le roman est considéré comme le lieu et le moyen par lesquels l’être humain résout ou du moins expérimente ce qu’on pourrait appeler le « problème de vivre ». L’orientation de l’éthique vers la notion de vie humaine au cours des dernières années suscite d’ailleurs un intérêt accru de la philosophie morale pour la littérature. Au même moment, la question de la valeur est débattue dans le champ des sciences humaines. La littérature elle-même en vient à représenter une valeur, valeur du présent et valeur de pérennité, au sein d’un processus qui institue le « contemporain » en objet d’étude. L’intérêt pour les vies vécues et les modèles d’expérience se densifie, au point qu’une valeur exemplaire est recherchée dans la littérature par les écrivains comme par les lecteurs. Un rapport à l’histoire et à la responsabilité des générations vis-à-vis de leur mémoire et de leur futur est ainsi convoqué, à travers lequel se déploie une pensée de l’historicité, à savoir de la force des œuvres — qu’elles soient actuelles ou anciennes — pour dire notre présent.

Numéro préparé par Maïté Snauwaert et Anne Caumartin

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Figures de l’héritier dans le roman contemporain

Volume 45

Numéro 3

2009

150 pages

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Résumé

Les figures de l’héritier ne sont plus au centre de grandes fresques romanesques et sociales comme au XIXe siècle, mais dans les récits ténus de parcours individuels qui se confondent souvent avec le devenir de groupes morcelés, de communautés imprévisibles et de familles recomposées. Plutôt que de se forger victorieusement une lignée, l’héritier contemporain doit assumer un legs collectif fragilisé, s’éprouver dans une rencontre singulière avec ses ascendants et ses spectres, tout en élaborant des généalogies artistiques et intellectuelles. Ses filiations biologiques et ses affinités électives se confondent alors, dans une même recherche de modèles et de références, à rebours cependant des hiérarchies et des canons institués.

Numéro préparé par Martine-Emmanuelle Lapointe et Laurent Demanze

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L’échelle des valeurs au XVIIe siècle : le commensurable et l’incommensurable

Volume 45

Numéro 2

2009

150 pages

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Résumé

Quand Boileau oppose le gain et la gloire dans des vers célèbres de l’Art poétique, il fait plus que claironner son intention de souscrire ouvertement à la nouvelle politique littéraire et artistique du Roi-Soleil. En même temps, et sans doute plus profondément, il met en relief une angoisse qui traverse tout le XVIIe siècle : comment intégrer dans les circuits d’échange des objets, comme l’« art divin » de la poésie, qui par nature se présentent comme foncièrement incommensurables ? À travers des analyses portant sur la pastorale (Thomas Pavel), le don (Hélène Merlin), l’échange et le titre dans Le roman bourgeois (Craig Moyes), la figure de l’auteur chez Pascal (Éric Méchoulan), le vraisemblable dans la correspondance entre Chapelain et Huygens (Frédérique Aït-Touati) et la félonie chez le duc de Saint-Simon (Frédéric Charbonneau), des questions étroitement liées à la commensurabilité font percevoir, au-delà de l’intérêt particulier de tel ou tel cas, une parenté profonde qui nous renseigne moins sur les axiologies qui avaient cours au XVIIe siècle que sur les techniques et les stratégies littéraires employées par divers écrivains pour assurer, modifier, miner ou simplement interroger les valeurs qui en étaient issues.

Numéro préparé par Craig Moyes

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Écritures de l’insignifiant

Volume 45

Numéro 1

2009

159 pages

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Résumé

C’est en lui accordant le crédit d’une signification jusqu’alors déniée que le roman moderne a pu faire du quelconque son objet. Ainsi l’insignifiant s’est-il vu accorder de l’importance, à la faveur d’une mise en récit dans laquelle il a trouvé une direction et un sens. Cette contradiction fondamentale d’une littérature qui cherche à dire le monde dans son foisonnement et, ce faisant, le met en ordre traverse tout le XXe siècle, sous diverses formes et se manifeste avec une singulière acuité dans les écritures contemporaines. En se donnant pour tâche d’étudier ces manifestations à travers la polysémie de l’insignifiant, qui en fait surgir toute la complexité, ce numéro d’Études françaises entend non seulement explorer chacun des aspects essentiels du questionnement pour lui-même — dans ses dimensions thématique, narrative et herméneutique —, mais espère encore les éclairer par ce rapprochement.

Numéro préparé par Audrey Camus

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Microrécits médiatiques. Les formes brèves du journal, entre médiations et fiction

Volume 44

Numéro 3

2008

172 pages

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Le minuscule dans le journal : tel est l’objet d’étude de ce numéro consacré aux petits genres journalistiques dans la presse française des années 1830 jusqu’au lendemain de la Première Guerre mondiale. Épigrammes, bigarrures, histoires drôles, résumés sportifs et bien d’autres sont analysés dans leur capacité à se glisser dans la matière du journal et à en détourner la mission d’information. La « petite presse » de la monarchie de Juillet et du Second Empire est à l’honneur (Figaro, Le Charivari, Le Tintamarre), ainsi que les grands quotidiens de la Belle Époque, traversés par l’éclat de rire des « chroniquettes » et autres « nouvelles à la main » dont Alphonse Allais et Jules Renard sont les maîtres. Évaluant certaines conséquences littéraires de cette poétique du détail, notamment sur le poème en prose, sur la chronique et sur la naissance du reportage, les articles ici réunis réfléchissent à l’histoire morcelée qu’écrit le XIXe siècle médiatique.

Numéro préparé par Marie-Ève Thérenty et Guillaume Pinson

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La littérature tragique du XVIe siècle en France

Volume 44

Numéro 2

2008

158 pages

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À la Renaissance, théoriciens et hommes de lettres redécouvrent un genre dramatique oublié, la tragédie, qu’ils chercheront à définir et à faire revivre à la lumière des œuvres canoniques d’Aristote, d’Horace et de Sénèque. En découle une nouvelle façon d’appréhender l’Histoire, ancienne ou récente, la tragédie offrant aux écrivains de l’époque une structure théâtrale inédite à un moment historique lourd de tensions politiques et religieuses. Ce numéro propose une réflexion sur les particularités de la tragédie française du XVIe siècle, ainsi que sur les formes variées dans lesquelles l’idée même de « tragique », telle que la conçoivent les écrivains de l’époque, trouve à s’incarner.

Numéro préparé par Louise Frappier

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Engagement, désengagement : tonalités et stratégies

Volume 44

Numéro 1

2008

161 pages

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La rhétorique de l’engagement, quand elle sous-tend l’affirmation d’un investissement personnel de l’auteur / énonciateur ou s’en démarque, retient notre attention, tant dans ses manifestations que dans ses effets; il s’agit d’en préciser les contours et de l’illustrer au moyen des contextes littéraires qui lui sont favorables, tout en laissant une part aux postures hybrides ou mitigées – celles qui interviennent entre l’engagement et le refus d’adhésion, relevant ainsi du désengagement –, et qui ne sont pas moins importantes dans le jeu de places des énonciateurs. Ces pratiques discursives se nourrissent des thèses que l’écrivain endosse et autour desquelles il souhaite rallier; il reste à voir comment l’écriture se les approprie, misant sur l’argumentatif ou l’ouverture créative, la ferveur ou le décrochage, l’allégeance ou la connivence, à moins que ne s’immisce la subversion. Les auteurs ici rassemblés montrent la complexité de l’engagement littéraire par l’écriture, « en » écriture. L’engagement n’est pas tant un contenu étiqueté et brandi qu’une forme façonnée par une subjectivité en tension dans ce rapport au monde qui tient à s’affirmer.

Numéro préparé par Danielle Forget

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De Proust aux littératures numériques : lectures

Volume 43

Numéro 3

2007

131 pages

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Résumé

Renouant avec la formule des numéros « Lectures », « Variétés » et « Lectures singulières », parus dans les années 1980 et 1990, Études françaises publie dans la présente livraison une série d’articles librement assemblés. De tels numéros fournissent l’occasion de mettre en valeur la diversité des recherches dans le domaine littéraire, une diversité que les dossiers thématiques, avec leurs contraintes, ne permettent pas toujours d’accueillir. De Proust aux littératures numériques, du roman à l’hypertexte en passant par la poésie, les études réunies ici abordent toutes des objets différents, et cela, selon des questions et des approches elles-mêmes fort variées.

Numéro préparé par la rédaction

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