Le personnage de roman

Volume 41

Numéro 1

2005

124 pages

[En ligne]
Commander

Résumé

L’idée qu’il existe des personnages essentiellement romanesques, dont la nature puisse se confondre avec aucune autre et qui pose ses difficultés propres, a été étonnamment fort peu explorée. Pourtant, le personnage de roman constitue, pour l’imaginaire et la pensée modernes, l’une des métaphores les plus fortes, ou si l’on préfère l’un des outils les plus opératoires pour décrire et explorer l’existence humaine. Il l’est dans ses cas spécifiques, que la mémoire convoque comme autant de figures exemplaires mais aussi dans l’hypothèse générale qu’il constitue en lui-même : le personnage romanesque s’offre comme un réservoir infini d’aventures et de destins possibles, infinité qui est celle-là même à laquelle aspire la conscience moderne, de sorte que l’on peut proposer que, de tous les êtres de fiction, le personnage de roman est l’un des plus étroitement liés à l’expression de cette conscience. Partir du personnage romanesque et de ce qui le conditionne, de ce qui le rend crédible à nos yeux, c’est aussi définir le roman, non pas comme un genre ou comme une forme (puisque par là le personnage risquerait de s’effacer), mais comme un espace de la pensée.

Numéro préparé par Isabelle Daunais

Table des matières


Ce numéro est disponible pour achat en format PDF, notamment sur les sites Les libraires, librairie Gallimard de Montréal et Decitre.