Tierno Monénembo. « De vent, de salive et d’encre »

Volume 60

Numéro 1

2024

200 pages

[En ligne]
Commander

Résumé

Ce numéro est consacré à l’œuvre de Tierno Monénembo, l’un des grands écrivains francophones, figure de proue de la deuxième génération des romanciers africains apparue dans les années 1980, celle de Sony Labou Tansi, de Boubacar Boris Diop, de Williams Sassine, promouvant une écriture très novatrice par rapport à celle de leurs prédécesseurs. Il pose un regard neuf sur l’œuvre romanesque de cet auteur, en centrant ses analyses sur le spectre de l’histoire africaine ancienne et contemporaine dans le contexte de la globalisation des cultures, des idées et des pratiques, et en montrant comment cette œuvre transculturelle se caractérise par la polyphonie des voix narratives, l’intertextualité, les relations entre différents genres littéraires et les autres formes d’art (cinéma, musique, peinture). Dans ce corpus varié et complexe, la réflexion sur les rapports entre littérature et mémoire s’adosse à la déconstruction des discours dominants et des idées reçues, des grands récits historiques et des slogans politiques ou religieux.

Ce dossier met aussi en lumière le fait que, tout en s’appuyant sur l’histoire, l’écriture de Monénembo pose la question des formes choisies pour se distancier de l’archive, de façon que celle-ci ne prenne pas le pas sur le roman, œuvre de création, ni sur l’imaginaire littéraire. Il interroge enfin la relation complexe du passé et du présent afin de sonder le sens de l’histoire pour les lecteurs contemporains des romans de cet écrivain majeur.

Numéro préparé par Josias Semujanga

Table des matières


Ce numéro est disponible pour achat en formats epub et PDF, notamment sur les sites Les libraires, librairie Gallimard de Montréal, Amazon et Decitre.

L’éthos intime de l’écrivain. Autour du journal et de la correspondance

Volume 59

Numéro 3

2023

176 pages

[En ligne]
Commander

Résumé

Notion labile, inséparable de l’avènement de l’individu moderne et de son for intérieur, l’intime ne se confond pas pour autant avec la catégorie du privé par opposition au public. En régime littéraire, il s’inscrit certainement dans ce que Philippe Lejeune appelle « l’espace autobiographique », mais il peut prendre des formes aussi diverses que les journaux, carnets, notes ou correspondances. Dans tous les cas, il a pour vocation de dire vrai sur soi-même.
Avec le déploiement de l’intime, on assiste à l’émergence de ce que Michel Foucault reconnaissait dans son séminaire sur L’herméneutique du sujet (1982) sous l’espèce d’une « fonction éthopoiétique », l’écriture devenant l’« opérateur de la transformation de la vérité en êthos ». Plus encore qu’à une fonction, l’écriture de soi renvoie à une poétique définie globalement comme éthique du discours, articulant étroitement le sujet de l’énonciation et le sujet de la conduite (conduite de soi devant les autres). Si la parole « vaut engagement » ou « vaut lien », c’est que cette valeur découle de sa qualité artistique même. En croisant des œuvres de la tradition française et québécoise, de Benjamin Constant à Jeanne Lapointe et Marie Uguay, c’est cette question que les articles réunis dans ce dossier tâchent d’explorer.

Numéro préparé par Arnaud Bernadet, avec la collaboration de Ian Byrd et d’Élisabeth Chevalier

Table des matières


Ce numéro est disponible pour achat en formats epub et PDF, notamment sur les sites Les libraires, librairie Gallimard de Montréal, Amazon et Decitre.

Rêveurs, railleurs. Des symbolistes à Victor Hugo

Volume 59

Numéro 2

2023

208 pages

[En ligne]
Commander

Résumé

Rajeunie mais aussi lestée d’une conscience historique nouvelle, la raillerie marque en profondeur la culture du XIXe siècle, comme la formidable effusion et l’expansion du « rire provocateur et insolent » libéré par la Révolution (Alain Vaillant, « Satire », Dictionnaire Rimbaud). Tout autant qu’une posture auctoriale, elle décrit une tournure d’esprit souple, dûment conformée aux visées d’une littérature ayant fait de la dénonciation tous azimuts de l’esprit de sérieux l’une de ses principales missions, presque sa vocation. Cette disposition à la blague et à la satire ne laisse pas indemne la poésie lyrique, terre d’élection du « rêve » depuis le romantisme. C’est ce que les articles de ce dossier se proposent d’illustrer, en se concentrant sur une série de poètes, des symbolistes jusqu’à Victor Hugo. Ce parcours à rebours, qui veut lui-même malicieusement railler la convention chronologique, entend prévenir une tentation de lecture téléologique qui concevrait la raillerie poétique dans les termes, inadéquats, d’un progrès. Il passe par Jean Moréas et Paul Adam, Laurent Tailhade, Tristan Corbière, Théodore de Banville et Charles Baudelaire, qui pratiquent et conçoivent la littérature tout à la fois en « rêveurs » et en « railleurs ».

Numéro préparé par Adrien Cavallaro et Patrick Thériault

Table des matières


Ce numéro est disponible pour achat en formats epub et PDF, notamment sur les sites Les libraires, librairie Gallimard de Montréal, Amazon et Decitre.