Il est admis que le genre sentimental correspond à une forme figée, rigide et pauvre. Pourtant, pour peu que l’on examine attentivement les textes qui s’inscrivent dans ce registre, on ne peut qu’être frappé par leur étonnante plasticité. Ce numéro d’Études françaises est consacré au récit sentimental au Québec des années 1920 aux années 1960. Durant ces décennies parfois décrites comme une période de crise et de « Grande noirceur », le récit sentimental québécois n’a eu de cesse d’offrir des visions renouvelées des rencontres amoureuses et du mariage, tout autant que de l’éducation des filles, du confort matériel et de la sexualité. Il constitue une formidable caisse de résonance pour certains des rêves de la société québécoise de cette époque.
Numéro préparé par Marie-Pier Luneau et Jean-Philippe Warren
Le compte rendu signé par Douglas L. Boudreau dans la revue The French Review (vol. 92, no 1, October 2018, p. 259-260) de notre vol. 52, no 2, 2016, « Nouvelles maisons d’édition, nouvelles perspectives en littérature québécoise ? », coordonné par Andrée Mercier (Université Laval) et Élisabeth Nardout-Lafarge (Université de Montréal), peut désormais être consulté ici.
Le compte rendu signé par Marie-Jacques Hoog dans la revue George Sand Studies (vol. 10, 1991, p. 71-74) de notre vol. 24, no 1, 1988, « George Sand, voyage et écriture », coordonné par Jeanne Goldin (Université de Montréal), peut désormais être consulté ici.
Le texte de présentation de notre prochain numéro, intitulé « Sur les traces du récit sentimental québécois (1920-1965) », coordonné par Marie-Pier Luneau (Université de Sherbrooke) et Jean-Philippe Warren (Université Concordia), peut désormais être consulté ici.
Il est admis que le genre sentimental correspond à une forme figée, rigide et pauvre. Pourtant, pour peu que l’on examine attentivement les textes qui correspondent à ce registre, on ne peut qu’être frappé par leur étonnante plasticité. Ce numéro d’Études françaises est consacré au récit sentimental au Québec des années 1920 aux années 1960. Durant cette période parfois décrite comme une période de crise et de « Grande noirceur », le récit sentimental québécois n’a eu de cesse d’offrir des visions renouvelées des rencontres amoureuses et du mariage, tout autant que de l’éducation des filles, du confort matériel et de la sexualité. Il constitue une formidable caisse de résonance pour certains des rêves de la société québécoise de cette époque.
Les deux comptes rendus signés par Liana Nissim dans la revue Ponti / Ponts. Langues littératures civilisations des pays francophones (no 9, 2009, p. 200 et 271-272) de notre vol. 44, no 1, 2008, « Engagement, désengagement : tonalités et stratégies », coordonné par Danielle Forget (Université d’Ottawa), peuvent désormais être consultés ici et ici respectivement.
Le compte rendu signé par Silvia U. Baage dans la revue The French Review (vol. 92, no 1, October 2018, p. 265-266) de notre vol. 52, no 1, 2016, « La figure du père dans les littératures francophones », coordonné par Ching Selao (Université du Vermont), peut désormais être consulté ici.
Le compte rendu signé par Bernard Andrès dans la revue Voix et images (vol. 16, no 1, automne 1990, p. 138-139) de notre vol. 25, nos 2-3, automne 1989, « L’esprit de la Révolution », coordonné par Josiane Boulad-Ayoub (Université du Québec à Montréal), peut désormais être consulté ici.
Le compte rendu signé par André Lamontagne dans la revue Voix et images (vol. 24, no 2, hiver 1999, p. 426) de notre vol. 34, no 1, printemps 1998, « Guerres, textes, mémoire », coordonné par Élisabeth Nardout-Lafarge (Université de Montréal), peut désormais être consulté ici.
Le compte rendu signé par Andrea Schincariol dans la revue Ponti / Ponts. Langues littératures civilisations des pays francophones (no 10, 2010, p. 260) de notre vol. 45, no 3, 2009, « Figures de l’héritier dans le roman contemporain», coordonné par Martine-Emmanuelle Lapointe (Université de Montréal) et Laurent Demanze (aujourd’hui Université Grenoble Alpes), peut désormais être consulté ici.
Le compte rendu signé par Kate M. Bonin dans la revue The French Review (vol. 87, no 2, December 2013, p. 220-221) de notre vol. 47, no 2, 2011, « Le rire et le roman », coordonné par Mathieu Bélisle (Collège Jean-de-Brébeuf, Montréal), peut désormais être consulté ici.
Le compte rendu signé par Andrea Schincariol dans la revue Ponti / Ponts. Langues littératures civilisations des pays francophones (no 10, 2010, p. 253) de notre vol. 44, no 3, 2008, « Microrécits médiatiques. Les formes brèves du journal, entre médiations et fiction», coordonné par Marie-Ève Thérenty (Université de Montpellier III) et Guillaume Pinson (Université Laval), peut désormais être consulté ici.
Le compte rendu signé par Mawy Bouchard dans la revue Le Moyen Français (vol. 43, 1998, p. 161) de notre vol. 32, no 1, 1996, « Le roman chevaleresque tardif», coordonné par Jean-Philippe Beaulieu (Université de Montréal), peut désormais être consulté ici.
Ce dossier s’intéresse aux puissances du romanesque chez Maylis de Kerangal. Si ses récits racontent des aventures hors du commun, ils n’idéalisent pas le réel pour autant et nous plongent au cœur du monde contemporain — pas toujours là où on l’attend. Au plus près des gestes, des matérialités, des savoirs, des paysages, des corps et des perceptions, les récits de Maylis de Kerangal sont porteurs d’un élan romanesque indissociable d’une écriture puissamment visuelle dont la frappe émotive et la découpe intrigante sont susceptibles de donner une profondeur (imaginaire, temporelle) au moindre des agissements comme à la plus ambitieuse des entreprises. Nous nous attachons aux romans, aux récits et aux reportages littéraires de l’auteure afin de bien prendre la mesure des modalités du romanesque de son œuvre. Un texte inédit de l’écrivaine et une importante bibliographie complètent ce dossier.
Le compte rendu signé par Alessandra Ferraro dans la revue Ponti / Ponts. Langues littératures civilisations des pays francophones (no 1, 2001, p. 256-257) de notre vol. 35, nos 2-3, 1999, « Gaston Miron. Un poète dans la cité », coordonné par Claude Filteau (Université de Limoges), Lise Gauvin (Université de Montréal) et Dominique Noguez, peut désormais être consulté ici.
Le compte rendu signé par Elizabeth Chesnay Zegura dans la revue The French Review (vol. 87, no 1, October 2013, p. 214-216) de notre vol. 47, no 3, 2011, « Publics et publications dans les éloges collectifs de femmes à la fin du Moyen Âge et sous l’Ancien Régime », coordonné par Renée-Claude Breitenstein (Université Brock), peut désormais être consulté ici.
Le compte rendu signé par Alexandra Velissariou dans la revue Le Moyen Âge (t. 121, fasc. 1, 2015, p. 249-251) de notre vol. 48, no 3, 2012, « Lire en contexte : enquête sur les manuscrits de fabliaux», coordonné par Olivier Collet (Université de Genève), Francis Gingras (Université de Montréal) et Richard Trachsler (Université de Zurich) peut désormais être consulté ici.
Le compte rendu signé par Erik Leborgne dans la revue Eighteenth-Century Fiction (vol. 9, no 3, April 1997, p. 345-347) de notre vol. 32, no 2, 1996, « Faire catleya au XVIIIe siècle : lieux et objets du roman libertin », coordonné par Jean M. Goulemot (Université de Tours) et Benoît Melançon (Université de Montréal), peut désormais être consulté ici.
Le compte rendu signé par Alessandra Ferraro dans la revue Ponti / Ponts. Langues littératures civilisations des pays francophones (no 2, 2002, p. 284-285) de notre vol. 37, no 3, 2001, « Écriture et judéité au Québec», coordonné par Pierre Nepveu (Université de Montréal), peut désormais être consulté ici.
Le compte rendu signé par Andisheh Ghaderi dans la revue The French Review (vol. 95, no 2, December 2021, p. 238) de notre vol. 55, no 3, 2019, « L’œuvre de Boubacar Boris Diop », coordonné par Josias Semujanga (Université de Montréal), peut désormais être consulté ici.
Le texte de présentation de notre prochain numéro, intitulé « Maylis de Kerangal. Puissances du romanesque », coordonné par Marie-Pascale Huglo (Université de Montréal), peut désormais être consulté ici.
Ce dossier s’intéresse aux puissances du romanesque chez Maylis de Kerangal. Si ses récits racontent des aventures hors du commun, ils n’idéalisent pas le réel pour autant et nous plongent au cœur du monde contemporain — pas toujours là où on l’attend. Au plus près des gestes, des matérialités, des savoirs, des paysages, des corps et des perceptions, les récits de Maylis de Kerangal sont porteurs d’un élan romanesque indissociable d’une écriture puissamment visuelle dont la frappe émotive et la découpe intrigante sont susceptibles de donner une profondeur (imaginaire, temporelle) au moindre des agissements comme à la plus ambitieuse des entreprises. Nous nous attachons aux romans, aux récits et aux reportages littéraires de l’auteure afin de bien prendre la mesure des modalités du romanesque de son œuvre.
Le compte rendu signé par Alain Cyr Pangop dans la revue Questions de communication (no 16, 2009, p. 346-348) de notre vol. 44, no 3, 2008, « Microrécits médiatiques. Les formes brèves du journal, entre médiations et fiction», coordonné par Marie-Ève Thérenty (Université de Montpellier III) et Guillaume Pinson (Université Laval), peut désormais être consulté ici.
Le compte rendu signé par Elena Quaglia dans la revue Ponti / Ponts. Langues littératures civilisations des pays francophones (no 12, 2012, p. 326-327) de notre vol. 45, no 3, 2009, « Figures de l’héritier dans le roman contemporain», coordonné par Martine-Emmanuelle Lapointe (Université de Montréal) et Laurent Demanze (aujourd’hui Université Grenoble Alpes), peut désormais être consulté ici.
Le compte rendu signé par Elena Marchese dans la revue Ponti / Ponts. Langues littératures civilisations des pays francophones (no 9, 2009, p. 260-261) de notre vol. 43, no 1, 2007, « Les langues de la dramaturgie québécoise contemporaine», coordonné par Jeanne Bovet (Université de Montréal), peut désormais être consulté ici.
En 2017, conformément aux règles du Prix de la revue Études françaises, et non sans audace, nous avons demandé à Marie-Claire Blais que le jury avait choisie pour cette édition, d’écrire un essai sur son expérience des États-Unis. Marie-Pascale Huglo et moi qui avons édité le texte en 2018 pour les Presses de l’Université de Montréal1, avons pu mesurer toute la disponibilité et l’humilité simple de l’écrivaine qui avait pourtant déjà signé une soixantaine de titres.
Parmi ses écrits essayistiques et autobiographiques américains – Des rencontres humaines (2002) et Passages américains (2012) –, À l’intérieur de la menace est sans doute le plus colérique : « N’est-ce pas trop violent ? », nous avait-elle demandé dans un courriel. Optant sans équivoque pour le réquisitoire, l’écrivaine accuse frontalement Trump de racisme, de misogynie, d’homophobie et de cruauté. Elle se désole de la nomination du juge Kavanaugh à la Cour suprême des États-Unis alors même qu’une femme, pour qui elle prend parti sans ambiguïté, l’accuse d’agression sexuelle. Elle exprime son admiration pour Barack Obama et son soutien inconditionnel à celle qu’elle appelle « Madame Clinton ».
L’heure n’est pas à la nuance mais à la lutte contre le mensonge, la montée des discours d’extrême-droite, la banalisation du pire. Presque au jour le jour, de l’intérieur, Marie-Claire Blais note, comme dans un journal ou un carnet, au cours d’une période assez brève, ce qu’elle observe des États-Unis où elle réside. Elle regarde évoluer ce pays qu’elle a choisi, où sa culture politique prend sa source, elle qui y est arrivée en pleine lutte pour les droits civils comme elle le raconte dans Des rencontres humaines, le pays de Barbara Deming et de James Merill, et ce qu’elle voit la révolte. Elle dénonce, accuse, identifie des responsables et donne à voir les catastrophes déjà en cours ou bientôt en vue : violence impunie contre les femmes, traitement inhumain des migrants à la frontière mexicaine, paupérisation, exclusion.
À l’intérieur de la menace, « manuel de courage » écrit aujourd’hui Chantal Guy2, participe pleinement de l’unité de l’œuvre. Le livre paraît en 2019 entre le dixième tome du cycle Soifs, Une réunion près de la mer qui semble le clore en 2018, et Petites Cendres ou la capture qui, en 2020, le poursuit. La menace, les romans de Marie-Claire Blais ne cessent de la figurer, sous de multiples formes ; c’est l’une des caractéristiques de la contemporanéité dont témoigne son œuvre récente et, son inquiétude, son indignation dans À l’intérieur de la menace sont celles que font entendre aussi les voix croisées de ses personnages. Pas plus que les romans, cependant, ce livre qui accompagne le cataclysme politique du trumpisme ne cède au désespoir. Des visions fugaces mais prégnantes, proches de certaines scènes de Soifs – cette femme qui danse et tournoie avec son enfant dans les bras dans un bar où l’écrivaine l’observe ; après un ouragan, ces voisins qui s’affairent à nourrir les chats errants – y figurent les fragiles lueurs de beauté et de bonté qu’il faut, l’œuvre de Marie-Claire Blais le dit de ses tout débuts jusqu’à ses toutes dernières lignes, percevoir et retenir.
Le compte rendu signé par Carminella Biondi dans la revue Studi Francesi (no 194 [vol. LXV, no 2], maggio-agosto 2021, p. 413-414) de notre vol. 55, no 3, 2019, « L’œuvre de Boubacar Boris Diop », coordonné par Josias Semujanga (Université de Montréal), peut désormais être consulté ici.
Le compte rendu signé par Lionello Sozzi dans la revue Studi Francesi (no 101 [vol. XXXIV, no 2], maggio-agosto 1990, p. 295) de notre vol. 22, no 2, 1986, « Voyages en Nouvelle-France », coordonné par Normand Doiron (aujourd’hui Université McGill), peut désormais être consulté ici.
Le compte rendu signé par Jeanne-Sarah de Larquier dans la revue Dalhousie French Studies (vol. 78, Spring 2007, p. 161-162) de notre vol. 41, no 2, 2005, « Le corps dans les littératures francophones », coordonné par Isaac Bazié (Université du Québec à Montréal), peut désormais être consulté ici.
Le compte rendu signé par Gianni Mombello dans la revue Studi Francesi (no 126 [vol. XLII, no 3], settembre-dicembre 1998, p. 547-548) de notre vol. 32, no 1, 1996, « Le roman chevaleresque tardif», coordonné par Jean-Philippe Beaulieu (Université de Montréal), peut désormais être consulté ici.
Le compte rendu signé par Steven Winspur dans la revue Dalhousie French Studies (vol. 73, Winter 2005, p. 165-167) de notre vol. 40, no 3, 2004, « Le corps des mots. Lectures de Jean Tortel », coordonné par Marc André Brouillette (aujourd’hui Université du Québec à Montréal), peut désormais être consulté ici.
Le compte rendu signé par Gabriella Bosco dans la revue Studi Francesi (no 158 [vol. LIII, no 2], maggio-agosto 2009, p. 459-460) de notre vol. 44, no 3, 2008, « Microrécits médiatiques. Les formes brèves du journal, entre médiations et fiction», coordonné par Marie-Ève Thérenty (Université de Montpellier III) et Guillaume Pinson (Université Laval), peut désormais être consulté ici.
Le compte rendu signé par Kirsty Bell dans la revue Dalhousie French Studies (vol. 108, Spring 2016, p. 94-95) de notre vol. 51, no 2, 2015, « Toucher des yeux. Nouvelles poétiques de l’ekphrasis », coordonné par Ginette Michaud (Université de Montréal), peut désormais être consulté ici.
Le compte rendu signé par Maria Colombo Timelli dans la revue Studi Francesi (no 173 [vol. LVIII, no 2], maggio-agosto 2014, p. 335-336) de notre vol. 48, no 3, 2012, « Lire en contexte : enquête sur les manuscrits de fabliaux», coordonné par Olivier Collet (Université de Genève), Francis Gingras (Université de Montréal) et Richard Trachsler (Université de Zurich) peut désormais être consulté ici.
Le compte rendu signé par Elena Marchese dans la revue Ponti / Ponts. Langues littératures civilisations des pays francophones (no 9, 2009, p. 265-266) de notre vol. 43, no 2, 2007, « 1857. Un état de l’imaginaire littéraire», coordonné par Geneviève Sicotte (Université Concordia), peut désormais être consulté ici.
Le compte rendu signé par Steven Winspur dans la revue Dalhousie French Studies (vol. 73, Winter 2005, p. 165-167) de notre vol. 40, no 2, 2004, « Pascal Quignard, ou le noyau incommunicable », coordonné parJean-Louis Pautrot (Saint-Louis University) et Christian Allègre, peut désormais être consulté ici.
Le compte rendu signé par Andrea Schincariol dans la revue Ponti / Ponts. Langues littératures civilisations des pays francophones (no 16, 2016, p. 223) de notre vol. 51, no 2, 2015, « Toucher des yeux. Nouvelles poétiques de l’ekphrasis », coordonné par Ginette Michaud (Université de Montréal), peut désormais être consulté ici.
Mémoires, histoires et vérités dans la littérature française contemporaine
Ce dossier analyse des pratiques littéraires contemporaines conscientes des ambiguïtés et des contradictions qu’elles soulèvent dans leurs représentations du passé, leur saisissement de la mémoire et leur investissement de différentes formes d’histoire — histoire de l’art, histoire nationale, familiale, fictionnalisée, sublimée ou détournée. Si la littérature est un assaut contre la frontière (Patrick Boucheron), elle se présente comme un questionnement de son poids éthique et esthétique quant à sa capacité à explorer le réel ou la vérité. Lorsque la littérature cherche à recomposer le réel, elle peut recourir à l’archive et au document pour soutenir ses conjectures. Aussi la vérité est-elle vue avec circonspection par une littérature consciente de ses limites et soucieuse d’en explorer le tracé et la valeur ; l’usage et les définitions mêmes de fiction, récit, roman et romanesque (entre autres) se trouvent alors bousculés par l’ambiguïté véritative d’œuvres qui interrogent leurs dimensions historiques et sociopolitiques tout comme leur inscription dans le monde. Ce dossier présente ainsi des études portant sur la capacité qu’a la littérature française contemporaine d’interroger les modalités aléthiques des discours sur la mémoire, en redéfinissant un certain nombre de frontières et d’enjeux thématiques et formels liés à la capacité représentationnelle du langage et à la mémoire comme expérience mitoyenne du passé et du présent.
Numéro préparé par Eric Chevrette et Pascal Riendeau
Le compte rendu signé par Frédéric Fladenmuller dans la revue Dalhousie French Studies (vol. 77, Winter 2006, p. 165-166) de notre vol. 41, no 1, 2005, « Le personnage de roman », coordonné par Isabelle Daunais (Université McGill), peut désormais être consulté ici.
Le texte de présentation de notre prochain numéro, intitulé « Mémoires, histoires et vérités dans la littérature française contemporaine », coordonné par Eric Chevrette et Pascal Riendeau, peut désormais être consulté ici.
Ce dossier analyse des pratiques littéraires contemporaines conscientes des ambiguïtés et des contradictions qu’elles soulèvent dans leurs représentations du passé, leur saisissement de la mémoire et leur investissement de différentes formes d’histoire — histoire de l’art, histoire nationale, familiale, fictionnalisée, sublimée ou détournée. Si la littérature est un assaut contre la frontière (Patrick Boucheron), elle se présente comme un questionnement de son poids éthique et esthétique quant à sa capacité à explorer le réel ou la vérité. Lorsque la littérature cherche à recomposer le réel, elle peut recourir à l’archive et au document pour soutenir ses conjectures. Aussi la vérité est-elle vue avec circonspection par une littérature consciente de ses limites et soucieuse d’en explorer le tracé et la valeur ; l’usage et les définitions mêmes de fiction, récit, roman et romanesque (entre autres) se trouvent alors bousculés par l’ambiguïté véritative d’œuvres qui interrogent leurs dimensions historiques et sociopolitiques tout comme leur inscription dans le monde. Ce dossier présente ainsi des études portant sur la capacité qu’a la littérature française contemporaine d’interroger les modalités aléthiques des discours sur la mémoire, en redéfinissant un certain nombre de frontières et d’enjeux thématiques et formels liés à la capacité représentationnelle du langage et à la mémoire comme expérience mitoyenne du passé et du présent.
Le compte rendu signé par Maura Felice dans la revue Ponti / Ponts. Langues littératures civilisations des pays francophones (no 17, 2017, p. 232-233) de notre vol. 52, no 2, 2016, « Nouvelles maisons d’édition, nouvelles perspectives en littérature québécoise ? », coordonné par Andrée Mercier (Université Laval) et Élisabeth Nardout-Lafarge (Université de Montréal), peut désormais être consulté ici.
L’insurrection kabyle de 1871. Représentations, transmissions, enjeux identitaires en Algérie et en France
Ce dossier est composé d’articles écrits dans la perspective de cerner les interprétations et la mémoire, en Algérie et en France, des événements survenus en 1871. Pour la France en guerre depuis des mois contre les armées allemandes coalisées autour de la Prusse, l’année 1870 s’achève sur un bilan négatif et, le 28 janvier 1871, le gouvernement républicain est contraint de signer un armistice. Au printemps 1871, il doit faire face à un nouveau conflit sur l’autre rive de la Méditerranée. Appuyant la lutte du bachaga Mohamed El Mokrani qui est entré en guerre contre l’occupant le 16 mars, le cheikh Ameziane El Haddad proclame le djihad pour libérer la Kabylie de l’envahisseur. Des environs d’Alger à la frontière tunisienne, les insurgés détruisent des fermes et des villages. Après la mort d’El Mokrani en mai et la demande de paix d’El Haddad en juillet, la reddition des Zouara en septembre sonne le glas de l’insurrection. Sa répression s’est accompagnée de lourdes condamnations pour les chefs de celle-ci et, dans un contexte où le traité de Francfort a obligé la France à céder l’Alsace et la Moselle à l’Empire allemand, d’une mise sous séquestre de terres qui sont revendues à bas prix. À partir d’œuvres et de sources diverses, chroniques, romans, représentations théâtrales, essais, recueils poétiques, ce dossier étudie comment cette matière historique constituée d’une série de défaites — de la France face au nouvel Empire allemand, de la politique française en Algérie, de l’insurrection déclenchée par El Mokrani — a nourri les représentations et les imaginaires de part et d’autre de la Méditerranée.
Le compte rendu signé par Levilson C. Reis dans la revue The French Review (vol. 91, no 1, October 2017, p. 230-231) de notre vol. 51, no 2, 2015, « Toucher des yeux. Nouvelles poétiques de l’ekphrasis », coordonné par Ginette Michaud (Université de Montréal), peut désormais être consulté ici.
Le compte rendu signé par Olivier Odaert dans la revue Les Lettres romanes (vol. 65, nos 1-2, 2011, p. 291-294) de notre vol. 46, no 1, 2010, « Responsabilités de la littérature : vers une éthique de l’expérience », coordonné par Maïté Snauwaert (Université de l’Alberta) et Anne Caumartin (Collège militaire royal de Saint-Jean), peut désormais être consulté ici.
La notion d’auteur est une énigme pour les disciplines littéraires. De nombreuses difficultés méthodologiques et théoriques liées au statut de l’auteur ont en effet pour origine la nature fuyante du nom propre. Si c’est avant tout par son nom que l’auteur manifeste son identité, le nom d’auteur n’en est pas moins un nom bien particulier. Il cautionne l’écrit auquel il est apposé et s’associe à un ensemble de titres. D’où sa spécificité : contrairement aux anthroponymes usuels, il ne renvoie pas nécessairement à une personne, son référent étant déterminé par l’institution de la signature. Un nom d’auteur est donc un nom propre et, en même temps, un acte de validation. C’est un opérateur de différenciation au sens où il permet de sceller l’unité d’une œuvre et de la distinguer de toutes les autres. Ce dossier se propose d’approfondir ces particularités du nom d’auteur en examinant ses fonctionnements spécifiques dans les différents genres de discours. Il s’attache notamment au cas de l’anonymat, aux signatures collectives et à l’insertion du nom de l’auteur dans sa fiction.
Numéro préparé par Yves Baudelle et Mirna Velcic-Canivez
Le compte rendu signé par Victor Kocay dans la revue Dalhousie French Studies (vol. 110, Summer 2016, p. 102-104) de notre vol. 52, no 3, 2016, « Voix de Mallarmé », coordonné par Luc Bonenfant (U. du Québec à Montréal) et Julien Marsot, peut désormais être consulté ici.
Le compte rendu signé par Béatrice Vernier dans la revue Dalhousie French Studies (vol. 110, Summer 2016, p. 98-100) de notre vol. 52, no 1, 2016, « La figure du père dans les littératures francophones », coordonné par Ching Selao (U. du Vermont), peut désormais être consulté ici.
En avril 1970, la revue Études françaises couronnait du deuxième prix de sa jeune histoire L’homme rapaillé de Gaston Miron, ce recueil publié par les Presses de l’Université de Montréal qui a tant marqué, et continue de marquer la littérature et la société québécoises. Au cours de la crise d’Octobre, Gaston Miron (matricule 26D11) est emprisonné en même temps qu’environ cinq cents autres personnes lors des arrestations massives qui ont suivi la proclamation de la Loi des mesures de guerre par le gouvernement fédéral et l’intervention de l’armée. Le 23 octobre 1970, au huitième jour de son arrestation, le département d’Études françaises (aujourd’hui département des littératures de langue française) de l’Université de Montréal lui consacrait une journée d’études, « à la fois hommage à l’écrivain Gaston Miron et geste de protestation contre la loi des mesures de guerre » selon les mots des organisateurs. Y participèrent Normand Leroux, Yves Préfontaine, Jacques Brault, Bernard Dupriez, Laurent Mailhot, Dominique Noguez, D. G. Jones, Roch Carrier, Roger Soublière et Georges Dor.
En octobre 2020, les membres du département des Littératures de langue française (DLLF) de l’Université de Montréal ont souhaité rappeler le geste de leurs collègues et de leurs prédécesseurs en offrant une présentation audiovisuelle inédite de ce colloque : • avec des témoignages de Lise Gauvin, de Louis Hamelin et de Gilles Cyr ; • la participation des professeures et des professeurs du DLLF Stéphanie Bernier, Lucie Bourassa, Ugo Dionne, Gilles Dupuis, Francis Gingras, Martine-Emmanuelle Lapointe, Karim Larose, Jean-Marc Larrue, Raphaël Lauro, Benoît Melançon, Élisabeth Nardout-Lafarge, Sophie Ménard, Judith Sribnai et Stéphane Vachon ; • des lectures par les poètes Carole David, Élise Turcotte et Ouanessa Younsi ; par Bernabé Wesley, professeur au DLLF ; par Émile Brassard, Gabriel Deschamps, Marianne Fortier, Stéphanie Guité-Verret, Ming Huang, Rachel LaRoche, Halima Malek, Eugénie Matthey-Jonais, Evelyne Ménard, Éléonore Meunier, Charlotte Moffet, Félixe Rancourt, Justine Robidas, Félycia Thibaudeau, Coralie Vigneault, étudiants au DLLF ; par des étudiants au département d’Études françaises en 1970. • Lectures : le poème liminaire de L’homme rapaillé, « L’octobre », « La pauvreté anthropos », « La route que nous suivons », « L’homme agonique », « Pour mon rapatriement », « Faits divers », les premières pages de la préface à L’homme rapaillé par Édouard Glissant (1995), « Les années de déréliction », « La Batèche », « La braise et l’humus », « Pour retrouver le monde et l’amour », « La marche à l’amour ».
Avec une lettre-témoignage de Michel Beaulieu, les textes des interventions de ce colloque furent publiées par Nicole Brossard et Roger Soublière dans La Barre du jour, no 26 (« Document Miron »), octobre 1970 : http://numerique.banq.qc.ca/patrimoine/details/52327/3759881
Le compte rendu signé par Didier Bertrand dans The French Review (vol. 94, no 2, December 2020, p. 242) de À l’intérieur de la menace de Marie-Claire Blais, prix de la revue Études françaises 2019, peut désormais être consulté ici.
Le texte de présentation de notre prochain numéro, intitulé « L’insurrection kabyle de 1871. Représentations, transmissions, enjeux identitaires en Algérie et en France », coordonné par Isabelle Guillaume, peut désormais être consulté ici.
Ce dossier est composé d’articles écrits dans la perspective de cerner les interprétations et la mémoire, en Algérie et en France, des événements survenus en 1871. Pour la France en guerre depuis des mois contre les armées allemandes coalisées autour de la Prusse, l’année 1870 s’achève sur un bilan négatif et, le 28 janvier 1871, le gouvernement républicain est contraint de signer un armistice. Au printemps 1871, il doit faire face à un nouveau conflit sur l’autre rive de la Méditerranée. Appuyant la lutte du bachaga Mohamed El Mokrani qui est entré en guerre contre l’occupant le 16 mars, le cheikh Ameziane El Haddad proclame le djihad pour libérer la Kabylie de l’envahisseur. Des environs d’Alger à la frontière tunisienne, les insurgés détruisent des fermes et des villages. Après la mort d’El Mokrani en mai et la demande de paix d’El Haddad en juillet, la reddition des Zouara en septembre sonne le glas de l’insurrection. Sa répression s’est accompagnée de lourdes condamnations pour les chefs de celle-ci et, dans un contexte où le traité de Francfort a obligé la France à céder l’Alsace et la Moselle à l’Empire allemand, d’une mise sous séquestre de terres qui sont revendues à bas prix. À partir d’œuvres et de sources diverses, chroniques, romans, représentations théâtrales, essais, recueils poétiques, ce dossier étudie comment cette matière historique constituée d’une série de défaites — de la France face au nouvel Empire allemand, de la politique française en Algérie, de l’insurrection déclenchée par El Mokrani — a nourri les représentations et les imaginaires de part et d’autre de la Méditerranée.
Le compte rendu signé par Peter J. Edwards dans la revue Dalhousie French Studies (vol. 112, Summer 2018, p. 161-163) de notre volume 51, numéro 3, 2015, « La corde bouffonne. De Banville à Apollinaire », coordonné par Arnaud Bernadet (U. McGill) et Bertrand Degott (U. de Franche-Comté), peut désormais être consulté ici.
Le compte rendu signé par Amandine Bonesso dans la revue Ponti / Ponts. Langues littératures civilisations des pays francophones(no 18, 2018, p. 234-235) de notre volume 53, numéro 1, 2017, « Présences de Gilles Marcotte », coordonné par Micheline Cambron (Université de Montréal), Pierre Popovic (Université de Montréal) et le comité de rédaction, peut désormais être consulté ici.