Afin de souligner le lancement de son livre, Ouanessa Younsi, poète et médecin psychiatre, a participé à deux événements à Montréal en novembre 2024.
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1. Entretien, le lundi 18 novembre à la librairie Le port de tête, avec Andrea Oberhuber, professeure titulaire au département des Littératures de langue française de l’Université de Montréal, et Catherine Mavrikakis, autrice et professeur titulaire au même département.
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2. Causerie, le jeudi 21 novembre à la librairie Un livre à soi, autour du thème « (Se) soigner, (se) raconter », avec Nathalie Plaat, psychologue et autrice, et Nicolas Lévesque, psychologue, écrivain et directeur de la collection « Les salicaires » aux Presses de l’Université de Montréal.
Ce numéro est consacré à l’œuvre de Tierno Monénembo, l’un des grands écrivains francophones, figure de proue de la deuxième génération des romanciers africains apparue dans les années 1980, celle de Sony Labou Tansi, de Boubacar Boris Diop, de Williams Sassine, promouvant une écriture très novatrice par rapport à celle de leurs prédécesseurs. Il pose un regard neuf sur l’œuvre romanesque de cet auteur, en centrant ses analyses sur le spectre de l’histoire africaine ancienne et contemporaine dans le contexte de la globalisation des cultures, des idées et des pratiques, et en montrant comment cette œuvre transculturelle se caractérise par la polyphonie des voix narratives, l’intertextualité, les relations entre différents genres littéraires et les autres formes d’art (cinéma, musique, peinture). Dans ce corpus varié et complexe, la réflexion sur les rapports entre littérature et mémoire s’adosse à la déconstruction des discours dominants et des idées reçues, des grands récits historiques et des slogans politiques ou religieux.
Ce dossier met aussi en lumière le fait que, tout en s’appuyant sur l’histoire, l’écriture de Monénembo pose la question des formes choisies pour se distancier de l’archive, de façon que celle-ci ne prenne pas le pas sur le roman, œuvre de création, ni sur l’imaginaire littéraire. Il interroge enfin la relation complexe du passé et du présent afin de sonder le sens de l’histoire pour les lecteurs contemporains des romans de cet écrivain majeur.
Le texte de présentation de notre prochain numéro, intitulé « Tierno Monénembo. “De vent, de salive et d’encre” », coordonné par Josias Semujanga (Université de Montréal), peut désormais être consulté ici.
/ Ce numéro est consacré à l’œuvre de Tierno Monénembo, l’un des grands écrivains francophones, figure de proue de la deuxième génération des romanciers africains apparue dans les années 1980, celle de Sony Labou Tansi, de Boubacar Boris Diop, de Williams Sassine, promouvant une écriture très novatrice par rapport à celle de leurs prédécesseurs. Il pose un regard neuf sur l’œuvre romanesque de cet auteur, en centrant ses analyses sur le spectre de l’histoire africaine ancienne et contemporaine dans le contexte de la globalisation des cultures, des idées et des pratiques, et en montrant comment cette œuvre transculturelle se caractérise par la polyphonie des voix narratives, l’intertextualité, les relations entre différents genres littéraires et les autres formes d’art (cinéma, musique, peinture). Dans ce corpus varié et complexe, la réflexion sur les rapports entre littérature et mémoire s’adosse à la déconstruction des discours dominants et des idées reçues, des grands récits historiques et des slogans politiques ou religieux.
/ Ce dossier met aussi en lumière le fait que, tout en s’appuyant sur l’histoire, l’écriture de Monénembo pose la question des formes choisies pour se distancier de l’archive, de façon que celle-ci ne prenne pas le pas sur le roman, œuvre de création, ni sur l’imaginaire littéraire. Il interroge enfin la relation complexe du passé et du présent afin de sonder le sens de l’histoire pour les lecteurs contemporains des romans de cet écrivain majeur.
L’éthos intime de l’écrivain. Autour du journal et de la correspondance
Notion labile, inséparable de l’avènement de l’individu moderne et de son for intérieur, l’intime ne se confond pas pour autant avec la catégorie du privé par opposition au public. En régime littéraire, il s’inscrit certainement dans ce que Philippe Lejeune appelle « l’espace autobiographique », mais il peut prendre des formes aussi diverses que les journaux, carnets, notes ou correspondances. Dans tous les cas, il a pour vocation de dire vrai sur soi-même. Avec le déploiement de l’intime, on assiste à l’émergence de ce que Michel Foucault reconnaissait dans son séminaire sur L’herméneutique du sujet (1982) sous l’espèce d’une « fonction éthopoiétique », l’écriture devenant l’« opérateur de la transformation de la vérité en êthos ». Plus encore qu’à une fonction, l’écriture de soi renvoie à une poétique définie globalement comme éthique du discours, articulant étroitement le sujet de l’énonciation et le sujet de la conduite (conduite de soi devant les autres). Si la parole « vaut engagement » ou « vaut lien », c’est que cette valeur découle de sa qualité artistique même. En croisant des œuvres de la tradition française et québécoise, de Benjamin Constant à Jeanne Lapointe et Marie Uguay, c’est cette question que les articles réunis dans ce dossier tâchent d’explorer.
Numéro préparé par Arnaud Bernadet, avec la collaboration de Ian Byrd et d’Élisabeth Chevalier
Le texte de présentation de notre prochain numéro, intitulé « L’éthos intime de l’écrivain. Autour du journal et de la correspondance », coordonné par Arnaud Bernadet (Université McGill), avec la collaboration de Ian Byrd et d’Élisabeth Chevalier, peut désormais être consulté ici.
/ Notion labile, inséparable de l’avènement de l’individu moderne et de son for intérieur, l’intime ne se confond pas pour autant avec la catégorie du privé par opposition au public. En régime littéraire, il s’inscrit certainement dans ce que Philippe Lejeune appelle « l’espace autobiographique », mais il peut prendre des formes aussi diverses que les journaux, carnets, notes ou correspondances. Dans tous les cas, il a pour vocation de dire vrai sur soi-même.
Avec le déploiement de l’intime, on assiste à l’émergence de ce que Michel Foucault reconnaissait dans son séminaire sur L’herméneutique du sujet (1982) sous l’espèce d’une « fonction éthopoiétique », l’écriture devenant « l’opérateur de la transformation de la vérité en êthos ». Plus encore qu’à une fonction, l’écriture de soi renvoie à une poétique définie globalement comme éthique du discours, articulant étroitement le sujet de l’énonciation et le sujet de la conduite (conduite de soi devant les autres). Si la parole « vaut engagement » ou « vaut lien », c’est que cette valeur découle de sa qualité artistique même. En croisant des œuvres de la tradition française et québécoise, de Benjamin Constant à Jeanne Lapointe et Marie Uguay, c’est cette question que les articles réunis dans ce dossier tâchent d’explorer.
Rajeunie mais aussi lestée d’une conscience historique nouvelle, la raillerie marque en profondeur la culture du XIXe siècle, comme la formidable effusion et l’expansion du « rire provocateur et insolent » libéré par la Révolution (Alain Vaillant, « Satire », Dictionnaire Rimbaud). Tout autant qu’une posture auctoriale, elle décrit une tournure d’esprit souple, dûment conformée aux visées d’une littérature ayant fait de la dénonciation tous azimuts de l’esprit de sérieux l’une de ses principales missions, presque sa vocation. Cette disposition à la blague et à la satire ne laisse pas indemne la poésie lyrique, terre d’élection du « rêve » depuis le romantisme. C’est ce que les articles de ce dossier se proposent d’illustrer, en se concentrant sur une série de poètes, des symbolistes jusqu’à Victor Hugo. Ce parcours à rebours, qui veut lui-même malicieusement railler la convention chronologique, entend prévenir une tentation de lecture téléologique qui concevrait la raillerie poétique dans les termes, inadéquats, d’un progrès. Il passe par Jean Moréas et Paul Adam, Laurent Tailhade, Tristan Corbière, Théodore de Banville et Charles Baudelaire, qui pratiquent et conçoivent la littérature tout à la fois en « rêveurs » et en « railleurs ».
Numéro préparé par Adrien Cavallaro et Patrick Thériault
Le texte de présentation de notre prochain numéro, intitulé « Rêveurs, railleurs. Des symbolistes à Victor Hugo », coordonné par Adrien Cavallaro (Université Grenoble Alpes) et Patrick Thériault (Université de Toronto), peut désormais être consulté ici.
Rajeunie mais aussi lestée d’une conscience historique nouvelle, la raillerie marque en profondeur la culture du XIXe siècle, comme la formidable effusion et l’expansion du « rire provocateur et insolent » libéré par la Révolution (Alain Vaillant, « Satire », Dictionnaire Rimbaud). Tout autant qu’une posture auctoriale, elle décrit une tournure d’esprit souple, dûment conformée aux visées d’une littérature ayant fait de la dénonciation tous azimuts de l’esprit de sérieux l’une de ses principales missions, presque sa vocation. Cette disposition à la blague et à la satire ne laisse pas indemne la poésie lyrique, terre d’élection du « rêve » depuis le romantisme. C’est ce que les articles de ce dossier se proposent d’illustrer, en se concentrant sur une série de poètes, des symbolistes jusqu’à Victor Hugo. Ce parcours à rebours, qui veut lui-même malicieusement railler la convention chronologique, entend prévenir une tentation de lecture téléologique qui concevrait la raillerie poétique dans les termes, inadéquats, d’un progrès. Il passe par Jean Moréas et Paul Adam, Laurent Tailhade, Tristan Corbière, Théodore de Banville et Charles Baudelaire, qui pratiquent et conçoivent la littérature tout à la fois en « rêveurs » et en « railleurs ».
Le compte rendu signé par Roberta Sapino dans Studi Francesi (n° 201 [vol. LXVII, n° 3], settembre-dicembre 2023, p. 745-746) de notre vol. 58, no 3, 2022, « Relire Claude Duchet. Cinquante ans de sociocritique », coordonné par Patrick Maurus, Lucie Nizard, Isabelle Tournier et Bernabé Wesley, peut désormais être consulté ici.
Le compte rendu signé par Maria Emanuela Raffi dans Studi Francesi (n° 201 [vol. LXVII, n° 3], settembre-dicembre 2023, p. 716-717) de notre vol. 58, no 2, 2022, « Le récit de malheur au XIXe siècle », coordonné par Sophie Ménard (Université de Montréal), peut désormais être consulté ici.
Le compte rendu signé par Paul Aron dans la Revue d’histoire littéraire de la France (124e année, no 2, juin 2024) de notre vol. 58, no 3, 2022, « Relire Claude Duchet. Cinquante ans de sociocritique », coordonné par Patrick Maurus, Lucie Nizard, Isabelle Tournier et Bernabé Wesley, peut désormais être consulté ici.
Lectures de l’économie. Comment dire un imaginaire économique ?
Dans L’art d’être juste (1995), Martha Nussbaum invitait à ce qu’on confronte l’imagination littéraire à l’économie. Cette invitation semble avoir été entendue. Dans Le capital au XXIe siècle (2013), Thomas Piketty ne cesse de renvoyer à Balzac et à Austen pour illustrer les variables économiques des siècles passés, tandis que des romancières ou des romanciers comme Houellebecq se font économistes (Bernard Maris, Houellebecq économiste, 2014). À partir de la littérature, Joseph Vogl a lu dans la crise financière de 2008 Le spectre du capital (2010), ce qui a engagé un surcroît d’intérêt pour les dettes, soudainement lisibles dans la culture (David Graeber, Dette. 5 000 ans d’histoire, 2011).
La question au cœur de ce numéro s’inscrit donc dans ce chantier : comment parler du lien entre économie et littérature de façon sensible aujourd’hui ? Comment sortir des simples oppositions entre l’économique et le symbolique, que Pierre Bourdieu nommait « l’économie à l’envers », pour décrire la relation entre les deux domaines, ou encore entre l’économisme orthodoxe et la pensée marxiste ? Il existe, peut-on penser, un « imaginaire économique », c’est-à-dire une manière de dire l’économie, d’en nommer le fonctionnement, les rouages, les limites ; la littérature et sa théorie peuvent l’éclairer. Les articles réunis dans ce dossier tâchent donc, depuis le Moyen Âge jusqu’à l’extrême contemporain, de montrer comment la littérature sert cet imaginaire.
Numéro préparé par David Bélanger et Martine-Emmanuelle Lapointe
Le texte de présentation de notre prochain numéro, intitulé « Lectures de l’économie. Comment dire un imaginaire économique ? », coordonné par David Bélanger (Université du Québec à Trois-Rivières) et Martine-Emmanuelle Lapointe (Université de Montréal), peut désormais être consulté ici.
Dans L’art d’être juste (1995), Martha Nussbaum invitait à ce qu’on confronte l’imagination littéraire à l’économie. Cette invitation semble avoir été entendue. Dans Le capital au XXIe siècle (2013), Thomas Piketty ne cesse de renvoyer à Balzac et à Austen pour illustrer les variables économiques des siècles passés, tandis que des romancières ou des romanciers comme Houellebecq se font économistes (Bernard Maris, Houellebecq économiste, 2014). À partir de la littérature, Joseph Vogl a lu dans la crise financière de 2008 Le spectre du capital (2010), ce qui a engagé un surcroît d’intérêt pour les dettes, soudainement lisibles dans la culture (David Graeber, Dette. 5 000 ans d’histoire, 2011). La question au cœur de ce numéro s’inscrit donc dans ce chantier : comment parler du lien entre économie et littérature de façon sensible aujourd’hui ? Comment sortir des simples oppositions entre l’économique et le symbolique, que Pierre Bourdieu nommait « l’économie à l’envers », pour décrire la relation entre les deux domaines, ou encore entre l’économisme orthodoxe et la pensée marxiste ? Il existe, peut-on penser, un « imaginaire économique », c’est-à-dire une manière de dire l’économie, d’en nommer le fonctionnement, les rouages, les limites ; la littérature et sa théorie peuvent l’éclairer. Les articles réunis dans ce dossier tâchent donc, depuis le Moyen Âge jusqu’à l’extrême contemporain, de montrer comment la littérature sert cet imaginaire.
Le compte rendu signé par Maria Pia Aroldi dans Studi Francesi (n° 97 [vol. XXXIII, n° 1], gennaio-aprile 1989, p. 171) de notre vol. 24, no 1, 1988, « George Sand, voyage et écriture », coordonné par Jeanne Goldin (Université de Montréal), peut désormais être consulté ici.
Le compte rendu signé par Marco Modenesi dans Studi Francesi (n° 107 [vol. XXXVI, n° 2], maggio-agosto 1992, p. 424-425) de notre vol. 26, no 2, 1990, « L’Amérique de la littérature québécoise », coordonné par Benoît Melançon (Université de Montréal), peut désormais être consulté ici.
Le compte rendu signé par Carla Fratta dans Studi Francesi (n° 117 [vol. XXXIX, n° 3], settembre-dicembre 1995, p. 617) de notre vol. 28, nos 2-3, 1992, « L’Amérique entre les langues », coordonné par Lise Gauvin et Jean Jonassaint, peut désormais être consulté ici.
Le compte rendu signé par Alessandra Ferraro dans Studi Francesi (n° 123 [vol. XLI, n° 3], settembre-dicembre 1997, p. 628-629) de notre vol. 30, no 3, 1994, « François-Xavier Garneau et son histoire », coordonné par Gilles Marcotte, peut désormais être consulté ici.
Le compte rendu signé par Maria Chiara Gnocchi dans Studi Francesi (n° 137 [vol. XLVI, n° 2], maggio-agosto 2002, p. 503-504) de notre vol. 37, no 2, 2001, « La littérature africaine et ses discours critiques », coordonné par Josias Semujanga (Université de Montréal), peut désormais être consulté ici.
Le compte rendu signé par Stefano Genetti dans Studi Francesi (n° 199 [vol. LXVII, n° 1], gennaio-aprile 2023, p. 191-192) de notre vol. 57, no 3, 2021, « Maylis de Kerangal. Puissances du romanesque », coordonné par Marie-Pascale Huglo (Université de Montréal), peut désormais être consulté ici.
Le compte rendu signé par Aurélie Adler dans la Revue d’histoire littéraire de la France (111e année, no 2, avril 2011) de notre vol. 45, no 3, 2009, « Figures de l’héritier dans le roman contemporain », coordonné par Martine-Emmanuelle Lapointe (Université de Montréal) et Laurent Demanze (aujourd’hui Université Grenoble Alpes), peut désormais être consulté ici.
Relire Claude Duchet. Cinquante ans de sociocritique
En 1971, Claude Duchet publie le texte fondateur de la sociocritique, « Pour une socio-critique ou variations sur un incipit », dans le premier numéro de la revue Littérature. En 2021, ce texte a eu cinquante ans. À l’occasion de cet anniversaire, les revues Études françaises et Littérature proposent de relire l’œuvre de Claude Duchet dans deux numéros distincts, mais dont la parution simultanée souligne la richesse et la complexité de cette pensée de la socialité de la littérature. Loin de prendre les formes traditionnelles de l’hommage ou du bilan, ce double numéro est d’abord l’occasion d’un dialogue critique qui permet d’évaluer l’apport de la sociocritique des textes à ce que l’on a coutume d’appeler la théorie littéraire, de le questionner et d’en saisir les développements et les voies d’exploration sur un demi-siècle. Certains des articles réunis dans Études françaises examinent à nouveaux frais telle notion élaborée par Claude Duchet ou la mobilisent dans le cadre d’une lecture de textes littéraires. D’autres proposent de nouveaux sociogrammes, portent la réflexion sociocritique sur la pratique de la traduction ou rendent compte du devenir historique de cette perspective de lecture. Tous donnent la mesure de la richesse théorique de l’herméneutique de la socialité des textes proposée par Claude Duchet. Celle-ci se manifeste également dans les dialogues que la sociocritique a ouverts avec d’autres disciplines comme la psychanalyse ou l’histoire, ainsi qu’avec d’autres courants théoriques tels que la poétique, la sociogénétique, la sociopoétique ou encore la sociologie de la vie et des pratiques littéraires, de la création littéraire et de la réception des œuvres.
Numéro préparé par Patrick Maurus, Lucie Nizard, Isabelle Tournier et Bernabé Wesley
Le compte rendu signé par Martine Wagner dans The French Review (vol. 96, no 4, May 2023, p. 192) de notre vol. 57, no 3, 2021, « Maylis de Kerangal. Puissances du romanesque », coordonné par Marie-Pascale Huglo (Université de Montréal), peut désormais être consulté ici.
Le compte rendu signé par Franck Laurent dans la Revue d’histoire littéraire de la France (123e année, no 2, juin 2023) de notre vol. 57, no 1, 2021, « L’insurrection kabyle de 1871. Représentations, transmissions, enjeux identitaires en Algérie et en France », coordonné par Isabelle Guillaume (Université de Pau et des Pays de l’Adour), peut désormais être consulté ici.
Le texte de présentation de notre prochain numéro, intitulé « Relire Claude Duchet. Cinquante ans de sociocritique », coordonné par Patrick Maurus (Inalco, Paris), Lucie Nizard, Isabelle Tournier (Université Paris 8 Vincennes-Saint-Denis) et Bernabé Wesley (Université de Montréal) peut désormais être consulté ici.
En 1971, Claude Duchet publie le texte fondateur de la sociocritique, « Pour une socio-critique ou variations sur un incipit », dans le premier numéro de la revue Littérature. En 2021, ce texte a eu cinquante ans. À l’occasion de cet anniversaire, les revues Études françaises et Littérature proposent de relire l’œuvre de Claude Duchet dans deux numéros distincts, mais dont la parution simultanée souligne la richesse et la complexité de cette pensée de la socialité de la littérature. Loin de prendre les formes traditionnelles de l’hommage ou du bilan, ce double numéro est d’abord l’occasion d’un dialogue critique qui permet d’évaluer l’apport de la sociocritique des textes à ce que l’on a coutume d’appeler la théorie littéraire, de le questionner et d’en saisir les développements et les voies d’exploration sur un demi-siècle. Certains des articles réunis dans Études françaises examinent à nouveaux frais telle notion élaborée par Claude Duchet ou la mobilisent dans le cadre d’une lecture de textes littéraires. D’autres proposent de nouveaux sociogrammes, portent la réflexion sociocritique sur la pratique de la traduction ou rendent compte du devenir historique de cette perspective de lecture. Tous donnent la mesure de la richesse théorique de l’herméneutique de la socialité des textes proposée par Claude Duchet. Celle-ci se manifeste également dans les dialogues que la sociocritique a ouverts avec d’autres disciplines comme la psychanalyse ou l’histoire, ainsi qu’avec d’autres courants théoriques tels que la poétique, la sociogénétique, la sociopoétique ou encore la sociologie de la vie et des pratiques littéraires, de la création littéraire et de la réception des œuvres.
Le compte rendu signé par Laura Hernikat Schaller dans la Revue d’histoire littéraire de la France (117e année, no 1, mars 2017) de notre vol. 51, no 3, 2016, « La corde bouffonne. De Banville à Apollinaire », coordonné par Arnaud Bernadet (Université McGill) et Bertrand Degott (Université de Franche-Comté), peut désormais être consulté ici.
Le compte rendu signé par Colette Cazenobe dans la Revue d’histoire littéraire de la France (99e année, no 2, mars-avril 1999, p. 309-310) de notre vol. 32, no 2, 1996, « Faire catleya au XVIIIe siècle : lieux et objets du roman libertin », coordonné par Jean M. Goulemot (Université de Tours) et Benoît Melançon (Université de Montréal), peut désormais être consulté ici.
Le compte rendu signé par Marc-Ange Graff dans la Revue d’histoire littéraire de la France (99e année, no 6, novembre-décembre 1999, p. 1298-1299) de notre vol. 33, no 2, 1997, « L’ordinaire de la poésie », coordonné par François Paré (Université de Waterloo), peut désormais être consulté ici.
Le compte rendu signé par Barbara C. Bowen dans The French Review (vol. 78, no 1, October 2004, p. 145-146) de notre vol. 38, no 3, 2002, « Le simple, le multiple : la disposition du recueil à la Renaissance », coordonné par Jean-Philippe Beaulieu (Université de Montréal), peut désormais être consulté ici.
Le compte rendu signé par Olga Anna Dull dans la revue Bibliothèque d’Humanisme et Renaissance (t. 60, no 2, 1998, p. 529-535) de notre vol. 32, no 1, 1996, « Le roman chevaleresque tardif », coordonné par Jean-Philippe Beaulieu (Université de Montréal), peut désormais être consulté ici.
Le compte rendu signé par Pascale Alexandre-Bergues dans la Revue d’histoire littéraire de la France (100e année, no 1, janvier-février 2000, p. 185) de notre vol. 33, no 3, 1997, « Le Survenant et Bonheur d’occasion : rencontre de deux mondes », coordonné par Pierre Nepveu (Université de Montréal) et François Ricard (Université McGill), peut désormais être consulté ici.
Le compte rendu signé par Emile J. Talbot dans la revue The French Review (vol. 82, no 6, May 2009, p. 1304-1305) de notre vol. 43, no 1, 2007, « Les langues de la dramaturgie québécoise contemporaine», coordonné par Jeanne Bovet (Université de Montréal), peut désormais être consulté ici.
Le compte rendu signé par Jean Vignes dans la Revue d’histoire littéraire de la France (105e année, no 2, avril-juin 2005, p. 427) de notre vol. 38, no 3, 2002, « Le simple, le multiple : la disposition du recueil à la Renaissance », coordonné par Jean-Philippe Beaulieu (Université de Montréal), peut désormais être consulté ici.
Études françaises a décerné son prix 2022 à Maylis de Kerangal pour Un archipel. Fiction, récits, essais publié par les Presses de l’Université de Montréal. https://www.pum.umontreal.ca/catalogue/un_archipel
Afin de souligner le lancement de son livre, Maylis de Kerangal a accordé deux entrevues à la presse et participé à quatre événements à Montréal en novembre 2022.
3. Entretien, le lundi 21 novembre à la librairie Gallimard de Montréal, avec Élisabeth Nardout-Lafarge, professeure émérite au département des Littératures de langue française de l’Université de Montréal, et Stéphane Vachon, professeur titulaire au même département et directeur d’Études françaises.
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4. Entretien, le mardi 22 novembre (11 h 30), au Centre de recherche interuniversitaire sur la littérature et la culture québécoises de l’Université de Montréal, avec Marie-Pascale Huglo, professeure titulaire au département des Littératures de langue française de l’Université de Montréal, membre du comité de rédaction d’Études françaises et auteure.
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5. Première lecture publique par Maylis de Kerangal, le mardi 22 novembre (17 h 30), au Carrefour des Arts et des Sciences de l’Université de Montréal, de « Rouge », longue fiction inédite publiée en tête de Un archipel. Fiction, récits, essais.
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6. Entretien, le mercredi 23 novembre, sur la scène « Espace littéraire » du Salon du livre de Montréal, avec Marie-Pascale Huglo, professeure titulaire au département des Littératures de langue française de l’Université de Montréal, membre du comité de rédaction d’Études françaises et auteure.
Le compte rendu signé par Sarah E. Mosher dans The French Review (vol. 85, no 2, December 2011, p. 356-357) de notre vol. 44, no 1, 2008, « Engagement, désengagement : tonalités et stratégies », coordonné par Danielle Forget (Université d’Ottawa), peut désormais être consulté ici.
Le compte rendu signé par Emile J. Talbot dans The French Review (vol. 85, no 3, February 2012, p. 557-558) de notre vol. 45, no 3, 2009, « Figures de l’héritier dans le roman contemporain», coordonné par Martine-Emmanuelle Lapointe (Université de Montréal) et Laurent Demanze (aujourd’hui Université Grenoble Alpes), peut désormais être consulté ici.
Ce dossier entreprend une réflexion sur les logiques culturelles, sociales, historiques du mauvais sort à l’œuvre dans le récit du XIXe siècle. Série d’embarras qui jettent dans la misère, malchance qui s’acharne, écarts à la coutume qui attisent l’adversité, réactivation des fautes familiales forment, bien souvent, la trame narrative du récit de malheur : celui-ci narre en effet les coups du destin et la dégradation du héros dans une société dont les valeurs politiques, culturelles, familiales sont en transition. S’y développent des cosmologies qui ne comprennent ni le bonheur ni le malheur de la même façon. C’est pourquoi les articles ici rassemblés examinent les multiples systèmes symboliques d’interprétation et de détection de l’infortune qui structurent le récit moderne, en faisant l’hypothèse que le malheur répétitif y sanctionne les ratés de la coutume et les failles dans le vivre-ensemble. Qu’est-ce qui porte malheur ? Qui est frappé par le sort funeste (et qui ne l’est pas) ? Comment le malheur s’annonce-t-il ? Peut-il être évité ? Est-il intégralement narré ou raconté ? La dynamique narrative repose-t-elle sur l’exploration de parcours de vies déviées et malheureuses ? Ce dossier propose une variété de réponses à ces questions en étudiant, dans certaines œuvres de Balzac, Sand, Mérimée, Stendhal et Zola, les formes plurielles du malheur (maléfice, hasard, vengeance, viol, handicap sexuel et social, mort, vicissitude conjugale, nouage de l’aiguillette) et ses particularités textuelles.
Le compte rendu signé par Levilson C. Reis dans The French Review (vol. 89, no 1, October 2015, p. 258) de notre vol. 49, no 2, 2013, « Jean-Paul Sartre, la littérature en partage », coordonné par Yan Hamel (Université TÉLUQ), peut désormais être consulté ici.
Le texte de présentation de notre prochain numéro, intitulé « Le récit de malheur au XIXe siècle », coordonné par Sophie Ménard (Université de Montréal), peut désormais être consulté ici.
Ce dossier entreprend une réflexion sur les logiques culturelles, sociales, historiques du mauvais sort à l’œuvre dans le récit du XIXe siècle. Série d’embarras qui jettent dans la misère, malchance qui s’acharne, écarts à la coutume qui attisent l’adversité, réactivation des fautes familiales forment, bien souvent, la trame narrative du récit de malheur : celui-ci narre en effet les coups du destin et la dégradation du héros dans une société dont les valeurs politiques, culturelles, familiales sont en transition. S’y développent des cosmologies qui ne comprennent ni le bonheur ni le malheur de la même façon. C’est pourquoi les articles ici rassemblés examinent les multiples systèmes symboliques d’interprétation et de détection de l’infortune qui structurent le récit moderne, en faisant l’hypothèse que le malheur répétitif y sanctionne les ratés de la coutume et les failles dans le vivre-ensemble. Qu’est-ce qui porte malheur ? Qui est frappé par le sort funeste (et qui ne l’est pas) ? Comment le malheur s’annonce-t-il ? Peut-il être évité ? Est-il intégralement narré ou raconté ? La dynamique narrative repose-t-elle sur l’exploration de parcours de vies déviées et malheureuses ? Ce dossier propose une variété de réponses à ces questions en étudiant, dans certaines œuvres de Balzac, Sand, Mérimée, Stendhal et Zola, les formes plurielles du malheur (maléfice, hasard, vengeance, viol, handicap sexuel et social, mort, vicissitude conjugale, nouage de l’aiguillette) et ses particularités textuelles.
Le compte rendu signé par Véronique Anover dans The French Review (vol. 86, no 4, March 2013, p. 826-827) de notre vol. 46, no 2, 2010, « Hergé reporter : Tintin en contexte », coordonné par Rainier Grutman et Maxime Prévost (Université d’Ottawa), peut désormais être consulté ici.
Le compte rendu signé par Edmund J. Campion dans The French Review (vol. 83, no 5, April 2010, p. 1073-1074) de notre vol. 44, no 2, 2008, « La littérature tragique du XVIe siècle en France », coordonné par Louise Frappier (aujourd’hui Université d’Ottawa), peut désormais être consulté ici.
Le compte rendu signé par André Lamontagne dans la revue Voix et images (vol. 23, no 1, automne 1997, p. 188-189) de notre vol. 32, no 3, automne 1996, « Québec, une autre fin de siècle », coordonné par Marie-Andrée Beaudet (Université Laval) et Rainier Grutman (Université d’Ottawa), peut désormais être consulté ici.
Le compte rendu signé par André Lamontagne dans la revue Voix et images (vol. 23, no 1, automne 1997, p. 192-193) de notre vol. 33, no 1, printemps 1997, « Les écrivains-critiques : des agents doubles ? », coordonné par Lise Gauvin (Université de Montréal), peut désormais être consulté ici.
Le compte rendu signé par André Lamontagne dans la revue Voix et images (vol. 23, no 3, printemps 1998, p. 612-613) de notre vol. 33, no 3, hiver 1997, « Le Survenant et Bonheur d’occasion : rencontre de deux mondes », coordonné par François Ricard (Université McGill) et Pierre Nepveu (Université de Montréal), peut désormais être consulté ici.
Le compte rendu signé par Suzanne Lamy dans la revue Voix et images (vol. 12, no 1, automne 1986, p. 162-163) de notre vol. 21, no 3, hiver 1985-1986, « Jacques Poulin », coordonné par Laurent Mailhot et Gilles Marcotte (Université de Montréal), peut désormais être consulté ici.
Le compte rendu signé par Marie-Agnès Sourieau dans The French Review (vol. 80, no 5, April 2007, p. 1114-1115) de notre vol. 41, no 2, 2005, « Le corps dans les littératures francophones », coordonné par Isaac Bazié (Université du Québec à Montréal), peut désormais être consulté ici.
Le compte rendu signé par André Lamontagne dans la revue Voix et images (vol. 23, no 3, printemps 1998, p. 615) de notre vol. 33, no 2, automne 1997, « L’ordinaire de la poésie », coordonné par François Paré (Université de Waterloo), peut désormais être consulté ici.
Le compte rendu signé par Emile J. Talbot dans la revue The French Review (vol. 78, no 6, May 2005, p. 1232-1233) de notre vol. 39, no 3, 2003, « Situations du poème en prose au Québec », coordonné par Luc Bonenfant (aujourd’hui Université du Québec à Montréal) et François Dumont (Université Laval), peut désormais être consulté ici.
Le compte rendu signé par André Lamontagne dans la revue Voix et images (vol. 24, no 2, hiver 1999, p. 424-426) de notre vol. 34, nos 2-3, hiver 1998, « L’automatisme en mouvement », coordonné par Gilles Lapointe (Université du Québec à Montréal) et Ginette Michaud (Université de Montréal), peut désormais être consulté ici.
Le compte rendu signé par Lucie Joubert dans la revue Voix et images (vol. 30, no 2, hiver 2005, p. 162-165) de notre vol. 40, no 1, 2004, « Réécrire au féminin : pratiques, modalités, enjeux », coordonné par Lise Gauvin et Andrea Oberhuber (Université de Montréal), peut désormais être consulté ici.
Le compte rendu signé par Roberto Ferraroni dans la revue Studi Francesi (no 196 [vol. LXVI, no 1], gennaio-aprile 2022, p. 209-210) de notre vol. 57, no 1, 2021, « L’insurrection kabyle de 1871. Représentations, transmissions, enjeux identitaires en Algérie et en France », coordonné par Isabelle Guillaume (Université de Pau et des Pays de l’Adour), peut désormais être consulté ici.